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11 nov. 2011

Fraude à la CCI : le retrait des parties civiles paralyse l'instruction

"Le retrait des parties civiles dans l'affaire de la fraude présumée à la CCI fin 2010 paralyse l'instruction" dénoncent des mis en examen qui faisaient partie de l'équipe de Gabrielle Deloncle (liste CGPME) et qui réagissent ainsi aux révélations de l'Agglo-Rieuse, (n°468 de la semaine du mercredi 9 au mardi 15 novembre 2011) sur les conclusions d'une expertise sur les ordinateurs saisis et décryptés, lors de l'enquête des policiers du SRPJ. Selon l'expert judiciaire Philippe Lajeunesse, "l'ordinateur de Mme Gabrielle Deloncle a enregistré près de 200 consultations sur le site jevote.cci.fr pour la seule journée du 1e décembre 2010. Nous en avons recensé 18 pour cette seule journée qui ont tous été effacés. seuls 8 fichiers ont pu être récupérés par nos logiciels de reconstitution des fichiers. Ils concernent les votes de Erick Gay le 1e décembre 2010 à 14h39, 14h49, 15h11, 15h47, 20h26, de Erik Gay à 20h52 et de François Fontès le 7 décembre 2010 à 16h45". Erick Gay est le président de deux sociétés implantées à Montpellier et spécialisées dans la commercialisation et l'installation d'éoliennes. François Fontès est l'architecte ayant pignon sur rue.
"Petits arrangements"
L'expert judiciaire relève qu'aucune connexion sur le site Extelia abritant le lien "jevote.cc.fr" n'a été constatée, en revanche sur l'ordinateur des quinze mis en examen, "ce qui  ne signifie pas qu'ils ne se sont pas connectés sur le site de la société Extelia, les informations ayant pu être effacées ou écrasées et donc irrécupérables, ou simplement non enregistrées ante-mortem". Reste que les mis en examen lâchés depuis et qui se sentent "comme les cocus de la procédure" fulminent, à l'instar de l'un d'eux : "Pourquoi Mme Deloncle a-t-elle le privilège d'être sous le statut de témoin assisté, alors que son ordinateur recèle près de 200 connexions suspectes ? Nous, nous sommes en examen, alors que nos ordinateurs ne contiennent aucune opération illégale". Et de poursuivre : "Jeudi 10 novembre, une audience devait avoir lieu devant la chambre de l'instruction de Montpellier, à la requête des deux avocats qui étaient parties civiles depuis le début de la procédure. Mais, les avocats ont fait savoir qu'ils se désistaient et du coup, l'audience n'a pas eu lieu. Ce désistement fait partie des petits arrangements entre amis, dans notre dos, pour que le CGPME, donc les amis de Gabrielle Deloncle siègent à la CCI dans l'équipe du Medef, lorsqu'André Deljarry sera élu président à la fin de ce mois, c'est un scandale".
Vice de procédure ?
Les deux juges d'instruction et le procureur de la République ont été destinataires du rapport de 81 pages de cet expert judiciaire le 23 octobre dernier. Faute désormais de parties civiles qui se sont officiellement retirées de l'information judiciaire, seul le procureur est habilité à saisir les deux juges d'un supplétif, sur la foi des conclusions de l'expertise accablantes pour "Gaby" Deloncle. L'affaire n'est peut-être pas encore terminée, d'autant qu'une audience est prévue le jeudi 24 novembre devant la chambre de l'instruction, saisie par des avocats des mis en examen, notamment pour un vice de procédure. Et cette fois-ci, elle devrait bien avoir lieu...
Jean-Marc Aubert

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Voilà.encore une justice à.deux vitesse il est temps de faire le ménage et redonner à la JUSTICE les.lettre de noblesse qui lui manque le trafique d' influence est flagrant

JY Hélène a dit…

2 vitesseS . les lettreS manqueNT. Le trafiC

Merci d'écrire en français, sinon je suis hérissé, si si

La Mouette a dit…

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