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22 août 2013

Béziers : l'horrible mort du bébé

Le garçonnet de trente mois qui est mort hier matin peu après son admission aux urgences de l'hôpital de Béziers, le petit Wissam, était battu régulièrement, selon des informations d'une source judiciaire obtenues ce matin. L'enfant présentait sur plusieurs parties du corps de multiples traces de coups, des hématomes déjà anciens, mais également plus récents et de profondes morsures, "qui ne sont pas des morsures d'animaux, mais bien des morsures humaines, ainsi que de possibles marques de brûlures provoquées avec des cigarettes", précise cette source judiciaire, se basant sur les constatations du médecin légiste du CHRU Lapeyronie de Montpellier qui a longuement examiné le cadavre hier, avant de pratiquer l'autopsie. Son pré-rapport d'autopsie sera rendu au procureur de la République en fin de matinée, avec les résultats des examens radiographiques.
Autopsie
L'autopsie sera réalisée demain matin et permettra d'établir si le garçonnet ne présente pas des fractures internes. "L'autopsie permettra surtout d'établir l'origine précise de la mort de l'enfant, pour l'heure, nous ne le savons pas" assure cette source judiciaire. Le bébé était-il devenu le souffre-douleur de sa mère (25 ans) et de son compagnon (27 ans), dans l'appartement du cours Gambetta à Béziers ? C'est l'hypothèse qui prévaut alors que le couple se trouve en garde à vue, jusqu'à son défèremment demain devant le procureur de la République de Béziers. Une information judiciaire sera ouverte et visera des faits criminels passibles de la cour d'assises. Elle sera ouverte demain matin nominativement contre la mère et le concubin pour "coups mortels ayant entraîné la mort d'un mineur de quinze ans par ascendants".
Fuite
La mère a été interpellé par les policiers du commissariat dans l'appartement du quartier de la gare SNCF, mais le compagnon avec qui elle vit depuis peu de temps avait pris la fuite, après l'avoir alertée sur son lieu de travail pour lui annoncer que le bébé avait perdu connaissance. Il a été interpellé peu de temps après. "Depuis le début de leur garde à vue, la mère et le concubin contestent avoir battu le petit garçon, selon eux les traces de coups et de morsures relevées sur son corps sont le résultat de câlins et de baisers un peu trop appuyés, ils évoquent un excès d'affection. Et la mère dit que c'est son ami, celui-ci nie et met en cause la mère, ils se renvoie la balle sur ces excès d'affection en somme" révèle cette source judiciaire...Que se passait-il en réalité dans ce huis clos où ce bébé souffrait semble t-il le martyre ? L'instruction apportera sûrement la réponse.
Jean-Marc Aubert

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