"L'Etat ne tient pas ses engagements, les pharmacies sont en danger" dénonce Frédéric Abecassis, pharmacien à Roujan, près de Pézenas, président de la Fédération méditerranéenne et du Syndicat des pharmaciens de l'Hérault, qui à partir du 2 septembre ne désignera plus les officines de garde la nuit, le week-end et les jours fériés. Dans une lettre de deux pages envoyée aux pharmaciens et à la préfecture de l'Hérault, Frédéric Abecassis déplore que "le Gouvernement n'ait pas tenu ses engagements, en mars 2012, une convention a été signée avec l'Etat et plus d'un an après le point le plus important n'est toujours pas respecté. Compte-tenu des baisses de prix des médicaments, de la ma^trise des dépenses de santé à laquelle nous participons actuellement, de nos engagements dans les nouvelles missions, de l'efficacité et de l'efficience du maillage territorial 24h sur 24h, 7 jour sur 7, le non-respect de cette convention continue de fragiliser notre réseau. 1000 pharmacies ont déjà fermé et sans l'application de cette convention, la pharmacie de proximité risque de disparaître". Selon le président du Syndicat des pharmaciens de l'Hérault, "l'autorisation de la vente de médicaments sur Internet donnée par le Gouvernement va contribuer à cette asphyxie, sans rien apporter donc en terme de santé publique".
Organisation
Frédéric Abecassis confirme qu'à compter du 2 septembre, une grève des astreintes et des gardes sera effective, "laissant aux autorités l'initiative de réquisitionner les pharmacies afin d'assurer les permanences de soins. Nous allons rencontrer les maires, à six mois des élections municipales pour les sensibiliser à la disparition des pharmacies et sans avancées positives, d'autres actions sont prévues". La préfecture de l'Hérault et l'Agence régionale de santé (ARS) mettront en place dès le 2 septembre une organisation pour l'ouverture de pharmacies la nuit, le week-end et les jours fériés pour que les urgences soient assurées.
JMA
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