Libellés

21 oct. 2013

EXCLUSIF. Alès : coup de feu au tribunal

EXCLUSIF L'AGGLO-RIEUSE

Une greffière du tribunal de grande instance d'Alès, dans le département voisin du Gard, a eu la peur de sa vie, fin septembre, lorsqu'un coup de feu est parti accidentellement d'un pistolet manipulé par une stagiaire, à qui ont venait de confier des scellés judiciaires ! L'affaire, qualifiée de sensible dans les sphères judiciaires, n'a jamais été ébruitée depuis. Le canon de l'arme à feu, confisquée quatre mois plus tôt lors d'une opération de police judiciaire, contenait encore de la poudre noire et le projectile qui est passé au dessus de la tête de la greffière s'est logé dans le mur du bureau, le perforant. En cette fin septembre, sur les coups de 9h15, la détonation a alerté le personnel du palais de justice d'Alès et magistrats du parquet, du siège, greffiers, huissiers se sont précipités, avant d'être rassurés : quelque peu tremblantes, la greffière et la stagiaire étaient saines et sauves. Pour occuper la stagiaire, la greffière lui avait demandé de classer des dizaines de scellés judiciaires confiés en mai par des policiers et des gendarmes gardois, suite à des perquisitions dans des affaires diverses.
Vérifications pointues
La jeune stagiaire avait pour mission d'ouvrir des scellés et de les enregistrer dans l'ordinateur du tribunal. Après avoir mis de côté plusieurs grammes de drogue dure, elle a pris en main un pistolet pour relever ses caractéristiques et les rentrer dans l'ordinateur, quand le coup de feu est parti. Heureusement que le canon était dirigé vers le haut, la balle de poudre noire étant passé au dessus de la tête de la greffière assises en face ! En général, toutes les armes à feu qui arrivent comme scellés dans les tribunaux ont fait l'objet de vérifications pointues pour éviter qu'elles soient chargées pour être stockées. Car, certaines armes sont manipulées par des experts lors de procès devant la cour d'assises. L'incident a eu des suites judiciaires.
Enquêtes
Le procureur de la République d'Alès a adressé un rapport illico au Procureur général près la cour d'appel de Nîmes, qui a saisi la procureure de Nîmes, laquelle a confié une enquête aux policiers de la sûreté départementale de Nîmes (Sécurité publique). Parallèlement à ces investigations, des policiers de l'antenne de Marseille de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ont débarqué au palais de justice d'Alès, à la requête de la procureure de Nîmes, pour procéder à l'audition du président du tribunal, du procureur, du greffier en chef, de la greffière et de la malheureuse stagiaire, qui ne s'est toujours pas remis de ses émotions. Des rapports ont été établis, mais c'est silence radio, tant à l'IGPN, qu'à la cour d'appel de Nîmes et au palais de justice d'Alès. Ils sont remontés à la Chancellerie qui décidera des suites à donner à ce qui ressemble à une bavure.
Jean-Marc Aubert

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Encore un non-événement des journalistes qui n'interesse personne ; pendant ce temps-la on ne parle pas des taxes, impôts, dont flamby nous écrase