EXCLUSIF / Le président du conseil de surveillance du groupe Sud-Ouest (GSO) Olivier Gérolami, sollicité par la section du SNJ de Midi Libre sur le récent dérapage survenu après une question portant sur un problème de Roms a annoncé hier le gel des questions en ligne, qui constituaient en fait des sondages auprès des lecteurs sur midilibre.fr. Olivier Géralami qui s'est dit "très choqué par cet incident" a admis des dysfonctionnements du discours et du processus dans le fonctionnement du desk Internet. La semaine dernière, en publiant une dépêche de l'AFP concernant les déclarations d'un maire UMP du Var qui voulaient brûler les Roms, la question qui était posée aux lecteurs de midilibre.fr : "êtes vous choqués de ces déclarations ?". La direction de Midi Libre avait retiré la question trois heures après, face à la colère d'internautes et de journalistes du quotidien régional, scandalisés. Olivier Gérolami a promis hier trois mesures : la fermeture des commentaires sur un certain nombre de sujets dits sensibles en matière de faits-divers, de justice, de religion et d'immigration, une double lecture systématique des informations avant leur mise en ligne, le lancement d'une réflexion sur les pseudos sondages en ligne afin d'aboutir à un traitement plus journalistique de ces questions interactives. En l'attente de l'aboutissement de cette réflexion, le recours à ces questions en ligne est gelé. "Le SNJ se félicite naturellement de ces décisions à effet immédiat qui auraient dû être décidées bien avant, par le simple bon sens journalistique. Elles seront accueillies avec soulagement par la très grande majorité de la rédaction" indique ce soir la section SNJ de Midi Libre. En clair, depuis qu'Olivier Géralami a pris le contrôle du journal, le navire est remis d'aplomb. Il n'y avait pas de pilote depuis ces derniers mois, ni au directoire des Journaux du Midi, ni à la tête de la rédaction.
JMA
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