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16 janv. 2014

Pompiers, grève : tensions à Montpellier

Un sapeur-pompier professionnel d'astreinte aujourd'hui au centre de secours principal de Montaubérou, une des deux casernes de Montpellier a été rappelé à l'ordre par un officier du Sdis de l'Hérault, pour s'être opposé à l'effacement des mots GREVE tracés à la peinture blanche sur les engins. Ce pompier qui aurait retiré un sceau et un balai des mains de pompiers volontaires en train de nettoyer les inscriptions a été reçu par le chef du groupement est, dans la foulée. "Il n'y a pas eu de sanction ni contre lui, ni contre le gradé, sous-officier de jour, contrairement à ce qui a été écrit" dément le Sdis 34. L'officier aurait toutefois adressé un rapport sur ces incidents au colonel Christophe Risdorfer, le directeur du Sdis 34. Depuis que les pompiers professionnels sont en grève illimité, les engins portent les inscriptions à la peinture blanche, ce qu'interdit un arrêté préfectoral. Lequel précise également aux pompiers grévistes qu'ils ne doivent pas manifester avec des engins portant l'inscription GREVE et en tenue de service.
"Pompiers responsables"
 Selon nos informations, les mêmes directives d'effacer les inscriptions auraient été données ce matin dans la caserne de la Paillade-Mosson. "Nous pensons que ces directives émanent du directeur départemental" témoigne un membre de l'intersyndicale. Le responsable du Syndicat autonome, Rachid Baali réagit, de son côté, à l'activité débordante qu'a connu ce matin le centre de secours principal de la Paillade-Mosson, "où les 28 pompiers de garde ont eu à gérer ce matin une explosion dans un laboratoire chimique au lycée Jean Mermoz, un feu d'appartement et des secours à personnes, alors qu'un arrêté du préfet oblige à un service minimum. Nous avons décidé d'être présents à notre poste et si cet arrêté avait été appliqué, il n'y aurait eu ce matin que 18 pompiers disponibles. Avec le même nombre à Montaubérou, où 18 pompiers seulement sur les 28 auraient pu être mobilisés. Il faut se poser la question sur cet arrêté préfectoral, au cas où les pompiers se positionneraient comme grévistes. Cela engendrerez des difficultés pour nos concitoyens en ne pouvant pas répondre aux appels de détresse. Nous sommes des pompiers responsables et nous assurons toutes les missions opérationnelles, l'essence même de notre métier. En revanche, la diorection du Sdis de l'Hérault n'a qu'une préoccupation : casser notre mouvement de grève et sanctionner les pompiers qui remplissent les missions, loin des recommandations de l'audit". Bref, les tensions perdurent à Montpellier entre la direction du Sdis 34 et les pompiers en grève.
JMA

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