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13 mai 2011

Fraude à la CCI : Deloncle déférée chez les juges, Alain Bourbia en examen

Gabrielle Deloncle, la présidente de la CCI en garde à vue depuis 9h, jeudi 12 mai à la Division économique et financière du SRPJ a été déférée vendredi 13 dans l'après-midi devant les juges d'instruction Emilie Debasc et Cécile Youl-Pailhès, en charge de l'information judiciaire pour fraude électorale, vols d'enveloppes de matériel électronique et complicités de ces chefs qui constituent un délit, visant un présumé trucage du scrutin lors des élections à la CCI en décembre dernier. Une plainte du Medef, dont la liste était menée par Rudy Iovino, le président sortant, est à l'origine de cette procédure judiciaire dans laquelle quinze commerçants, chefs d'entreprises, un capitaine de police de la Sécurité publique, un repris de justice de la liste CGPME (Deloncle) et un restaurateur de la liste du Medef ont été placés en garde à vue depuis lundi 9. Six d'entre-eux ont été mis en examen et laissés libres sous contrôle judiciaire. Parmi eux figure Alain Bourbia, 60 ans qui a fait campagne pour Gabrielle Deloncle et qui est considéré comme le donneur d'ordre de cette fraude, ce qu'il nie farouchement. Il est mis en cause par Stéphane Fabrègues, un repris de justice de 30 ans qui a également participé à la campagne pour la liste de la CGPME, mis en examen jeudi 12 mai. Il est déjà mis en examen sous contrôle judiciaire dans une affaire d'escroquerie aux cartes bancaires. Il a interdiction de séjourner à Montpellier...
Le parquet veut une mise en examen
Vendredi 13 dans l'après-midi, un capitaine de police de la Sécurité publique a, à son tour été mis en examen pour "violation du secret professionnel". Il est soupçonné d'avoir informé Gabrielle Deloncle des investigations policières déclenchées après la plainte contre X du Medef. Cet officier de police judiciaire qui ne cache pas avoir fait partie de la liste de soutien à Gabrielle Deloncle et qui a interdiction d'exercer jusqu'à nouvel ordre est adhérent d'Alliance-Synergie, le principal syndicat de police classé à droite. Selon une source judiciaire, le policier conteste les faits qui lui sont reprochés. Il ne s'agirait même que d'un seul délit présumé : il aurait répondu à une sollicitation de Mme Deloncle pour l'informer sur le placement en garde à vue d'un témoin important en avril dernier. La présidente de la CCI lui a succédé au palais de justice Pierre-Flotte, où elle s'y trouvait dans la soirée.
Jean-Marc Aubert

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