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24 sept. 2011

Prison de Villeneuve : deux gardiens blessés, l'un d'eux mordu !

EXCLUSIF
Nouvelle agression et nouvelle tension à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, où l'intersyndicale des surveillants pénitentiaires commence à être en ébullition. Vendredi 23 septembre vers 13h30, deux gardiens ont été violemment malmenés, après avoir été copieusement injuriés par un adolescent multirécidiviste du quartier des mineurs, qui venait de tambouriner à la porte de sa cellule pour un motif ignoré au stade de l'enquête des gendarmes de la compagnie de Castelnau-le-Lez. Toujours est-il qu'avant l'intervention de renforts pour maîtriser le mineur en état de surexcitation extrême, les deux premiers gardiens ont dû être pris en charge par les pompiers et admis aux urgences du CHU Lapeyronie. L'un d'eux présente une fracture du poignet, son collègue est touché aux deux genoux et beaucoup plus grave, a été cruellement mordu par l'agresseur. Il est suivi depuis hier selon un protocole d'exposition au sang pour déterminer s'il n'est pas contaminé au niveau du Sida. Les deux blessés déposeront plainte dès leur sortie de l'hôpital, où ils restent en observation.
Pneus brûlés
Samedi 24 septembre, le Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS, non gradés) dénonce cette nouvelle agression à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, en proie depuis ces dernières semaines à une vive agitation -trafic de drogue, de téléphones mobiles et de munitions de fusil de chasse grâce à des colis expédiés au dessus du mur d'enceinte, depuis l'extérieur, transfert de deux caïds qui rackettaient des co-détenus, agressions de surveillants- au point qu'un mouvement de grève a été déclenché spontanément en début de semaine, avec blocage des entrées et des sorties de l'établissement durant plusieurs heures, ce qui avait retardé le début d'un procès devant la cour d'assises de l'Hérault. Les gardiens qui ont manifesté leur colère face à l'inertie du directeur de la prison et des responsables de l'administration pénitentiaire interrégionale de Toulouse face à la situation critique qui perdure, ont brûlé plusieurs tonnes de vieux pneus devant l'entrée de l'établissement. D'autres actions sont envisagées dans la semaine.
Jean-Marc Aubert

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