Drame de Saint-Drézéry : le chauffard présumé en prison

Le patron du bar de Teyran est en prison. Daniel Roman, 45 ans a été incarcéré en milieu de semaine à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, suite à l'arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'ici. La mise en liberté sous contrôle judiciaire jeudi 17 novembre du chauffard présumé, après sa mise en examen pour "homicide involontaire" par une juge d'instruction du tribunal de grande instance de Montpellier avait suscité l'indignation et la colère de la veuve et du petit fils de la victime. Et a entraîné un appel du procureur de la République, le parquet ayant requis le mandat de dépôt lors de la mise en examen. Dimanche 23 octobre en soirée, Yves Laur, un garagiste de l'est montpelliérain de 70 ans qui rentrait d'une journée de chasse au volant de sa voiture trouvait la mort, lors d'une collision frontale, sur la commune de Saint-Drézéry. Le conducteur présumé fautif étant sérieusement blessé, était hospitalisé au CHRU Lapeyronie.
1,8 gramme d'alcool
Au moment du drame, Daniel Roman présentait 1,8 gramme d'alcool par litre de sang. Dès sa sortie de l'hôpital, il a donc été placé en garde à vue à la gendarmerie de Castries, puis déféré au parquet et devant la juge d'instruction de permanence. Laquelle a décidé de le mettre en liberté sous contrôle judiciaire, à l'issue de sa mise en examen pour "homicide involontaire avec circonstance aggravée, en l'occurrence une conduite en état d'ivresse et en récidive légale". Car, le cafetier de Teyran défendu par Me Cyril Malgras avait déjà été condamné pour conduite sous l'état d'un empire alcoolique les derniers mois ayant précédé l'accident mortel de Saint-Drézéry.
Estivales
D'où l'appel du parquet devant la chambre de l'instruction près la cour d'appel, qui durant l'été avait ordonné la réincarcération d'une jeune étudiante qui avait fauché des piétons et tué l'un d'eux au rond-point du Château d'O, lors des Estivales. Incarcérée, puis libérée, elle a été de nouveau placée en détention jusqu'au procès. La veuve et le petit fils du sexagénaire tué par le chauffard le 23 octobre à Saint-Drézéry qui ont choisi Me Marc Gallix pour les défendre n'avaient pas caché leur incompréhension et leur indignation, après la décision de la juge d'instruction.
Jean-Marc Aubert