Les étudiants russes qui avaient provoqué accidentellement une explosion à la cité universitaire Triolet à Montpellier en 2008 refont parler d'eux. Ils ont été interpellés ces dernières semaines dans la région de Béziers, ainsi qu'à Aix-en-Provence, alors qu'ils transportaient des armes, des munitions et des cagoules dans la voiture de l'un d'eux. Ils sont soupçonnés d'avoir préparé un enlèvement, suivi d'une séquestration pour un mobile que l'instruction menée actuellement par un juge du tribunal de Béziers et par un collègue aixois s'attache à déterminer avec précision. Le 12 novembre 2008, au cours de la nuit, une bombe artisanale fabriquée par ces étudiants apprentis chimistes étrangers dans la chambre de l'un d'eux qui fêtait son anniversaire avait explosé, sur le campus de la cité universitaire Triolet. Un Russe, un Moldave, un Ukrainien, un Arménien et un Tchétchène âgés de 18 à 22 ans avaient été blessés, dont un grièvement. Les étudiants avaient fabriqué un engin explosif avec du nitrate de potassium, de la soude caustique, des acides sulfurique et nitrique et de la poudre d'aluminium. Deux d'entre-eux avaient été mis en examen pour "destruction de biens d'autrui par explosif, fabrication illégale d'un engin explosif et blessures involontaires". Il s'agit de deux étudiants russes, Daniil, 23 ans et Selinkhan, 21 ans, qui ont été jugés mardi 8 novembre devant le tribunal correctionnel de Montpellier. Daniil a écopé de 18 mois de prison, dont 12 avec sursis et son compatriote de 3 mois avec sursis. Tous deux font donc partie du trio interpellé récemment dans le Biterrois et dans les Bouches-du-Rhône pour des faits qui font l'objet d'une information judiciaire.
Jean-Marc Aubert
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