Disparition d'un étudiant à Lattes : la vidéo d'une discothèque visionnée

Les policiers de la sûreté départementale (Sécurité publique) de Montpellier ont saisi les bandes des caméras de vidéosurveillance de la discothèque La Côte à Lattes pour les visionner, dans le cadre de l'enquête qu'ils mènent en préliminaire sous l'autorité du procureur de la République Brice Robin, après la disparition inquiétante de Kada Tilbi. Cet étudiant de 21 ans à l'université Paul-Valéry à Montpellier et dont sa famille réside à Perpignan s'est volatilisé dans la nuit du 7 au 8 décembre dernier, après avoir été éconduit par les vigiles de cette discothèque, alors qu'il était ivre. A 3h, il a téléphoné à ses copains avec lesquels il s'était rendu à La Côte, restés à l'intérieur pour leur dire qu'il les attendait sur le parking, près de leur voiture. Mais, un quart d'heure plus tard, à leur sortie, les camarades n'ont pas retrouvé Kada Tilbi.

Depuis, il ne donne plus signe de vie. Son téléphone portable et sa carte bancaire n'ont plus été utilisés. Le fleuve le Lez mitoyen de la petite route où se trouve l'établissement a été sondé lundi 19 décembre par des plongeurs, en vain. Depuis mardi 20 décembre au matin, un hélicoptère de la Gendarmerie nationale survole les berges du fleuve, tandis que des plongeurs ont repris leurs recherches dans les eaux profondes. L'hypothèse d'une chute accidentelle est privilégiée par les policiers, l'étudiant ivre n'ayant pas pu s'apercevoir qu'il y avait un cours d'eau dans l'obscurité, mais celle d'une mort violente qui aurait pu être dissimulée par la suite n'est pas exclue.
Affiches et marche
D'où le visionnage des caméras de vidéosurveillance pour éclairer pourquoi pas les enquêteurs et les mettre sur une piste. La maman de Kada Tilbi remue ciel et terre pour retrouver son fils. Elle a placardé des affiches partout à Montpellier et à Lattes et a organisé une marche silencieuse lundi 19 de la préfecture à l'Hôtel de police. Installée dans un hôtel de l'Ecusson, la maman du disparu martèle "vouloir le retrouver vivant ou mort"...
Jean-Marc Aubert