En garde à vue depuis lundi 5 décembre à la division économique et financière du SRPJ de Montpellier, le professeur du CHRU Jean-François Rossi et son épouse Florence, née C. ont été déférés au parquet dans la matinée de ce mercredi 7 décembre. Le procureur a ouvert une information judiciaire au cabinet du juge d'instruction de permanence pour abus de confiance et recel d'abus de confiance. Le couple a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, après la promesse de verser une caution de 20.000 euros dans un délai fixé par le magistrat-instructeur. Le professeur Rossi et sa femme sont rattrapés par un rapport cinglant de l'Agence régionale de santé (ARS) rendu en février dernier sur les dysfonctionnements de la structure régionale Hemato LR et révélé dans son intégralité à l'époque par l'AggloRieuse. Alertée par le commissaire aux comptes, effrayé de constater un passif important et anormal après un an de fonctionnement, l'ARS avait déclenché une enquête, qui avait abouti à un rapport accablant, transmis au procureur de la République d'ici. Il a déclenché une enquête préliminaire sur laquelle travaillaient depuis trois mois les enquêteurs de la PJ.
Dérives présumées
Après avoir entendu les témoins et vérifiés tous les griefs listés dans le rapport de l'ARS, ont placé le chef du service d'hématologie-oncologie du CHRU en garde à vue, ainsi que sa femme, Florence Rossi, née C. Celle-ci aurait ainsi été rémunérée en tant que chargée de communication à 4.500 euros par mois. Hémato LR s'était installé dans une villa dont le loyer dépassait les 1.000 euros mensuels avec trois bureaux, dont un vide. L'ARS avait énuméré d'autres dérives présumées. Hémato LR se trouve en redressement judiciaire.
A LIRE : l'AggloRieuse n°437 du mercredi 30 mars au mardi 5 avril, sous le titre : "Rapport sanglant" (voir rubrique archivage sur le site du journal).
Jean-Marc Aubert
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