Le repris de justice de 36 ans, Jean-Baptiste Dominici, arrêté samedi 24 décembre à 6h dans un campement de gens du voyage des quartiers nord de Marseille, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du policier Eric Lalès de la brigade anticriminalité (BAC) d'Aix-en-Provence, lors d'une fusillade à Vitrolles (13) a été incarcéré en début de soirée à la maison d'arrêt des Beaumettes à Marseille. Son interpellation a été qualifiée de musclée, au point que l'intéressé a été examiné à l'hôpital de la Timone à Marseille, avant d'être conduit en geôles. "Nous avons exécuté le mandat d'arrêt délivré par la cour d'assises du Gard, après sa condamnation à 15 ans de réclusion criminelle pour vol à main armée et recel d'armes prohibées commis dans la région de Nîmes" indique une source judiciaire. Déjà connu de la justice pour de multiples délits, Jean-Baptiste Dominici n'a pas encore été entendu sur la course-poursuite sanglante qui a coûté la vie au policier. "L'exécution du mandat d'arrêt suite à sa condamnation par les assises du Gard était prioritaire, le juge d'instruction chargé de l'enquête sur le meurtre du policier de la BAC procèdera à l'interrogatoire du suspect ultérieurement" précise cette source judiciaire.
Empreintes
Les enquêteurs de la police judiciaire de Marseille disposeraient d'éléments accablants pour présumer que le braqueur en cavale faisait partie du gang pris en chasse par l'équipage de la BAC. Des comparaisons d'empreintes entre des traces prélevées sur un véhicule et une arme à feu et des individus fichés auraient permis d'orienter les policiers sur la piste du braqueur recherché depuis plusieurs mois. Le suspect était un ami de son complice, involontairement abattu par un autre comparse lors des échanges de tirs à Vitrolles. Les policiers de la PJ avaient déjà effectué une descente dans ce campement du 15e arrondissement de Marseille, au lendemain de la mort de leur collègue Eric Lalès, mais le fuyard ne s'y trouvait pas...
"Gang des disqueuses"
Jean-Baptiste Dominici avait été arrêté en septembre 2007, après l'attaque à la disqueuse de la bijouterie Celaur à Beaucaire (Gard). Le repris de justice est soupçonné d'être le cerveau du "gang des disqueuses" qui opère de Montpellier à Nice et sur lequel est mobilisée une cellule spéciale d'enquête de nombreuses unités de gendarmerie, dont une de l'Hérault. Remis en liberté en cours d'instruction un an plus tard, il s'était présenté au procès devant la cour d'assises à Nîmes début 2011, mais il avait pris la fuite après les réquisitions de l'avocat général et faisait l'objet depuis d'un mandat d'arrêt.
Jean-Marc Aubert
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