Prison de Villeneuve : encore 35 colis envoyés de l'extérieur dans la cour !

EXCLUSIF L'AGGLORIEUSE
Le malaise persiste au sein de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, où entre vendredi 9 et dimanche 11 décembre, en plein  jour, 35 colis illégaux ont été envoyés depuis l'extérieur dans la cour de promenade, par dessus le mur d'enceinte et les grillages par des inconnus qui ont réussi à prendre la fuite. 30 paquets ont été récupérés par les surveillants. Ils contenaient des couteaux, des téléphone portables, des bouteilles d'alcool et de la résine de cannabis. Cinq colis sont donc en possession de détenus. Une enquête interne s'emploie à les identifier...."La gendarmerie a été alertée lors de chaque envoi de ces paquets, mais elle ne s'est jamais déplacée. Les complices extérieurs des détenus savent donc qu'ils peuvent agir en toute impunité, puisque ce n'est pas la première fois que tels actes s'y déroulent. J'ai récemment alerté le préfet de l'Hérault sur ces pratiques inadmissibles, en présence du nouveau colonel qui commande le groupement de gendarmerie de l'Hérault, il m'avait assuré que des consignes seraient données pour que des rondes soient effectuées par les gendarmes de la brigade de Villeneuve-lès-Maguelone, lesquels interviendraient en cas de jets de colis depuis l'extérieur de la prison. Eh bien, les gendarmes, informés, n'ont pas daigné se déplacer ni vendredi, ni samedi et ni dimanche. Que faut-il faire face à ce laxisme des plus hautes autorités ?" s'insurge ce mercredi 14 décembre, Patrick Cayeul (notre photo), délégué départemental du Syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS), joint par l'AggloRieuse.
Contrôles au parloir
Le préfet Claude Baland est conscient pourtant de la situation. Mardi 13 décembre, à sa demande, 31 gendarmes de la compagnie de Castelnau-le-Lez ont effectué une opération de contrôles au parloir. Sur 35 visiteurs contrôlés, 3 ont été interpellés et placés en garde à vue. Ils possédaient dans leurs poches 41 grammes de résine de cannabis, ainsi qu'une carte sim pour équiper un téléphone portable. Depuis début octobre, c'est la troisième opération du genre. Une autre opération est programmée d'ici la fin de l'année.
Jean-Marc Aubert