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24 févr. 2012

Montpellier : le meurtrier présumé de la buraliste veut être libéré !


EXCLUSIF   L'AGGLORIEUSE

Un Marocain de 27 ans mis en examen en mars 2011 pour le meurtre de Ludmilla, cette buraliste de 19 ans tuée de huit coups de couteau en août 2010 dans le commerce familial du quartier des hôpitaux-facultés de Montpellier veut être jugé libre devant la cour d'assises de l'Hérault. Alors que la date du procès n'a pas encore été fixée, le meurtrier présumé, en situation irrégulière en France lors des faits et de son interpellation, défendu par Me Mickaël Poilpré a saisi la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier pour obtenir une libération jusqu'à ce qu'il soit jugé. Selon nos informations, le mis en examen incarcéré à Villeneuve-lès-Maguelone estime que les investigations policières étant terminées, il souhaite être astreint à un contrôle judiciaire strict, qui lui permettra de régulariser sa situation et de d'obtenir une autorisation de séjourner sur le territoire pour se présenter au procès. "Il y a surtout le fait que mon client nie être l'auteur du meurtre" précise son avocat. L'audience a été fixée à mardi 28 février. Cette requête suscite la colère et l'indignation des parents de la victime, défendue par Me Iris Christol. Ludmilla a été poignardée à huit reprises un matin d'août 2010, dans l'arrière-boutique du bureau de tabac pour les 130 euros que contenait la caisse.
ADN
Le meurtrier présumé "était venu pour voler et pas pour tuer, il a frappé à mort la buraliste parce qu'elle s'était mise à hurler, ce qui a provoqué sa panique" selon Brice Robin, le procureur de la République de Montpellier. Dans sa fuite, le clandestin qui vivait avec sa femme dans une cité proche des lieux du meurtre s'était débarrassé de sa casquette et de ses lunettes de soleil dans un container, à 300 mètres de là, casquette et lunettes récupérées par les policiers du SRPJ de Montpellier. Le meurtrier présumé qui s'est rétracté après avoir passé des aveux demande sa remise en liberté jusqu'au procès, alors que les expertises finales viennent d'être tout juste communiquées au juge d'instruction et aux avocats de la défense et de la partie civile. Les expertises concluent que l'ADN retrouvé sur la casquette jetée dans une poubelle proche des lieux du meurtre appartient au mis en examen.
Jean-Marc Aubert

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