Fraude aux transports sanitaires : un couple de Lodévois épinglé

Nouvelle affaire de fraude aux transports sanitaires dans l'Hérault. Récemment, le gérant de deux sociétés d'ambulances privées et de taxis ayant pignon sur rue à Montpellier a été mis en examen pour des malversations présumées préjudiciables notamment à la CPAM et ce après une longue enquête d'une cellule spéciale qui est en place à la compagnie de gendarmerie de Castelnau-le-Lez. Les investigations se poursuivent à la demande du juge d'instruction. Une autre affaire à peu près similaire vient d'être élucidée par l'Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) de l'Hérault et le peloton motorisée de la compagnie de Lodève. Un  couple âgé de 57 ans exploitant une société d'ambulances et de taxis dans le Lodévois a été interpellé, placé en garde à vue et sera jugé ultérieurement devant le tribunal correctionnel pour des délits présumés d'"escroquerie, exercice illégal de taxi, travail dissimulé", au préjudice de la CPAM, de la MSA, de RSI et des hôpitaux de Lodève et de Clermont-l'Hérault et ce entre juin 2010 et août 2011. "C'est un malade ayant fait appel à cette société de transports sanitaires du Lodévois qui m'a alerté pour me signaler qu'il trouvait suspect les conditions dans lesquelles il était pris en charge. Alors qu'il était valide et qu'il aurait dû être transporté en véhicule sanitaire léger, VSL, il l'était allongé sur une civière dans une ambulance. J'ai demandé au peloton motorisée de Lodève de faire de discrètes vérifications. Nous avons relevé des infractions. Le parquet de Montpellier, informé a ordonné une enquête" explique le chef d'escadron Pascal Petit, commandant l'EDSR du groupement de gendarmerie de l'Hérault. Les factures de transferts de clients étaient falsifiées pour obtenir des remboursements plus élevés par les organismes ou les hôpitaux : alors que des malades étaient transportés en VSL, le couple qui gère la société facturait des transferts en ambulance. Par ailleurs, la société n'avait pas encore obtenu la licence d'exploiter l'activité de taxi, mais elle l'exerçait régulièrement, illégalement donc, selon l'enquête des gendarmes. Le préjudice global des délits reprochés aux gérants de cette société d'ambulances et de taxis est estimé à 100.000 euros.

Jean-Marc Aubert