Assassinat de Christian Poucet : pas de mandat d'arrêt international

L'audition dans la semaine à Madère, cette île du Portugal, d'un proche de Christian Poucet, du temps où il présidait la CDCA avant d'être assassiné en janvier 2001 à Baillargues à l'âge de 45 ans a tourné court pour le commandant de police de la "crim" du SRPJ de Montpellier. L'audition qui s'est déroulée en présence de l'avocat du témoin numéro 1 ne permet pas de faire progresser l'enquête menée depuis onze ans et le juge d'instruction montpelliérain Thomas Meindl ne délivrera pas de mandat d'arrêt international à son encontre, comme il avait pu l'envisager. D'autant que la concubine de ce témoin n'a pas pu être interrogée, puisqu'elle n'était pas sur l'île de Madère lors de l'arrivée de l'officier de police judiciaire de la PJ d'ici, contrairement à ce qu'avait indiqué la police portugaise...A l'époque où Christian Poucet était à la tête de la CDCA -Confédération de défense des commerçants et des artisans-, il était en étroite relation avec ce couple installé sur cette île de Madère, un paradis fiscal où des fonds importants des adhérents avaient été placés sur des comptes bancaires. Depuis l'assassinat du leader de la CDCA, les enquêteurs de la PJ ont toujours privilégié la piste de Madère. Onze ans après, il semble que ni les commanditaires, ni le tueur et son complice ne seront identifiés formellement.
Jean-Marc Aubert