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12 avr. 2012

Montpellier : elle tapinait par amour pour la musique d'un groupe de rap !

Les policiers de la sûreté départementale (S.D) de Montpellier (Sécurité publique) ont mis fin à une histoire d'amour insolite : trois musiciens d'ici, membres d'un groupe de rap qui a sorti un album l'année dernière ont été interpellés mardi, déférés jeudi au parquet et mis en examen par un juge d'instruction pour avoir bénéficié des fonds d'une prostituée. Agée de 20 ans, la jeune montpelliéraine tapinait six nuits par semaine de 22h à 3h, dans une rue située à l'écart de l'avenue de Toulouse, mais dont le manège qui durait depuis trois mois a fini par attirer l'attention de riverains, qui ont informé le commissariat central. A la mi-février, de discrètes surveillances étaient mises en place par un groupe d'enquêteurs de la S.D, confirmant que la jeune femme se prostituait. Les policiers prenaient en filature l'homme qui, au volant de sa voiture déposait, puis venait récupérer le tapin, pour identifier par la suite deux complices. En fait, les intéressés forment un trio spécialisé dans le rap ayant pignon sur rue à Montpellier.
Par amour !
Ils ont reconnu les faits présumés lors de leur garde à vue, marquée par un coup de théâtre : la prostituée a déclaré aux policiers qu'elle n'avait pas subi la moindre contrainte, ni morale, ni physique, qu'elle avait accepté de reverser volontairement l'argent provenant des "passes" nocturnes au groupe de rap, tout simplement parce qu'elle adorait la musique et les textes des musiciens, dont elle était tombée amoureuse ! La jeune femme a reconnu que le commerce de son charme lui rapportait en moyenne 1 000 euros par semaine. La prostituée occasionnelle qui tapinait depuis le mois de novembre dernier a précisé que les "souteneurs" étaient intervenus à plusieurs reprises pour mettre en fuite des clients détraqués ou des agresseurs qui avaient tenté de lui voler sa recette. Lors des perquisitions au domicile du trio, les policiers ont mis la main sur 430 grammes de résine et d'herbe de cannabis, ainsi que sur un révolver et des cartouches. Une histoire originale qui inspirera peut-être les rappeurs montpelliérains pour leur prochain album...
Jean-Marc Aubert

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