400 personnes ont participé samedi après-midi à une marche blanche dans les rues de l'Ecusson à Montpellier pour que Léa, cette lycéenne de 17 ans violée et assassinée la nuit de la Saint-Sylvestre 2010-2011 au Plan-des-Quatre-Seigneurs "ait droit à un procès équitable", comme l'indiquaient une banderole, des pancartes et des tee-shirts portés par des amis. La maman le papa de Léa étaient présents, entourés des parents de Jérémy Censier, un jeune homme assassiné à Pau et de Fabien Vigne, dont le fils Fabien est mort poignardé à la fête votive de Montarnaud et qui ont créé l'association Vies sacrées. Les parents de Jérémy Censier se retrouvent dans la même situation que ceux de Léa : les avocats des meurtriers présumés ont saisi la justice pour faire annuler les procès-verbaux d'auditions, au motif qu'ils n'ont pas bénéficié de la présence d'un avocat dès la première heure de garde à vue. Saisie sur ce point par la Cour de cassation, la chambre de l'instruction près la cour d'appel de Toulouse devra annuler ces procès-verbaux comme l'ordonne la Cour de cassation, mais le débat va porter, lors de l'audience de jeudi 26 avril sur le fait de savoir si les juges devront annuler tous les actes judiciaires accomplis après les aveux du violeur et meurtrier présumé de Léa, Gérald S., 24 ans, qui s'est par la suite rétracté et qui depuis, assure ne plus se souvenir de rien. Les parents et les amis de Léa craignent que Gérald S. soit remis en liberté. Il n'y a pas eu de discours à l'issue de cette marche blanche silencieuse. La dislocation du cortège s'est faite devant l'ancien palais de justice Foch qui abrite la cour d'appel. Un symbole fort.
Jean-Marc Aubert
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