Un vaste coup de filet a été lancé jeudi matin partout en France pour interpeller des utilisateurs d'images et de vidéos mettant en scène des adultes et des mineurs, dont principalement de jeunes enfants dans des fichiers pédophiles et pornographiques : 700 hommes et femmes ont été identifiés pour avoir cliqué sur un site pédo-porno. 120 d'entre-eux ont été placés en garde à vue sous l'autorité des procureurs de la République géographiquement compétents, dont dix dans l'Hérault. Les gendarmes du groupement de l'Hérault ont ainsi entendu un gérant de société de 44 ans domicilié à Restinclières, une artiste de 55 ans demeurant à Saint-Sériès (mais, dont l'ordinateur était utilisé par son mari), un dessinateur d'Olonzac de 55 ans et son frère, un graphiste de 25 ans, un chef d'atelier de 50 ans domicilié à Florensac et un retraité de 65 ans de Balaruc-le-Vieux. Les policiers de la Sécurité publique de l'Hérault ont, de leur côté procédé à l'interpellation de quatre hommes, trois à Montpellier, le dernier à Frontignan. Les ordinateurs des suspects ont été saisis et vont être soumis à des expertises judiciaires. Les gardes à vues ont été levées hier soir. D'autres utilisateurs seront convoqués dans les prochains jours. Coordonnée par Interpol, cette opération a pour nom de code "Kliford". Elle est supervisée par une cellule spéciale de la section de recherches installée au groupement de gendarmerie de la Somme, à Amiens (Picardie). C'est l'analyse de quelque 1500 images dans un serveur basé à l'étranger proposant des fichiers pédo-porno illégaux qui a débouché sur ce vaste coup de filet.
Jean-Marc Aubert
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