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20 juil. 2012

La Paillade : Pompiers agressés à l'étai : deux ans de prison pour un des auteurs

Un habitant de la Paillade, Abdel M., 19 ans -il réside chez ses parents rue Sainte-Barbe, la patronne des pompiers !- a été condamné mercredi soir à 3 ans de prison dont un avec sursis et à une mise à l'épreuve de dix-huit mois par le tribunal correctionnel pour avoir activement participé à l'agression de sept pompiers professionnels de la caserne de la Paillade et d'une infirmière du Sdis 34. Contrairement aux "soldats du feu", cette dernière a décidé de ne pas se constituer partie civile, lors du procès, auquel a assisté dans la salle le lieutenant-colonel Denis Argueil, nouveau commandant du groupement est des pompiers de l'Hérault (les deux casernes de Montpellier, celles de Sète, Lunel, Mèze, Saint-Mathieu-de-Tréviers, Claret, Castries, Frontignan, La Grande-Motte etc.). Depuis les faits qui remontent à la nuit du 9 au 10 août dernier, le prévenu nie avoir porté des coups avec un étai rouge de chantier, mais admet avoir été présent sur place, lorsque une équipe de pompiers et l'infirmière ont été frappés, au motif qu'ils regagnaient la caserne à vive allure. Le président Philippe De Guardia a indiqué que "cet étai rouge formellement identifiée par les victimes a été récupérée au domicile du prévenu, caché derrière un volet en bois"...Abdel M. a expliqué que "une tierce personne était venue la mettre là"...
30 jeunes contre 15 pompiers
Le bâtonnier Pierre Chatel, partie civile pour les sept pompiers et pour le Sdis 34 s'est dit consterné que "cette nuit là, quinze pompiers se soient retrouvés face à une trentaine de jeunes armés d'étai et de barres à mine, alors que les pompiers et l'infirmière en poste à la caserne sont là pour porter secours, pour sauver des vies humaines". Le procureur est allé dans ce sens, en déplorant de tels agissements envers des pompiers. Il a regretté que "le prévenu fuit ses responsabilités. Il a été formellement reconnu par les deux pompiers qui ont été frappés avec cet étai rouge de chantier et il était facilement reconnaissable avec ses cheveux jaunes coiffés à l'iroquois".
"Seul dans ce box"
Le procureur a requis la peine plancher, 3 ans de prison ferme. Me Camille Lafargue, l'avocate d'Abdel M. a relevé des incohérences dans les témoignages des pompiers et s'est interrogée : "Ils étaient trente, il est le seul dans ce box et comment a-t-il pu frapper sept pompiers et l'infirmière ?". Le tribunal a déclaré le prévenu coupable, l'a condamné à verser 1000 euros à chacun de deux des pompiers les plus sérieusement touchés et 500 euros aux cinq autres, mais a rejeté l'euro symbolique réclamé par le Sdis 34, faute de délibération officielle de la demande de partie civile.
Jean-Marc Aubert

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