Le policier de la BAC de Montpellier qui a fait usage de son Flash Ball vendredi soir aux abords du stade de la Mosson pour permettre à ses quatre collègues de se libérer des 40 à 50 assaillants qui les prenaient à partie, notamment avec des projectiles, faisait partie de l'équipage attaqué il y a trois semaines. Ce fonctionnaire et deux collègues avaient tenté de procéder à l'interpellation, en fin de matinée, de deux jeunes suspects qui poussaient un scooter volé au pied d'un des immeubles de la cité sensible des Cévènnes à Montpellier, mais les parents d'un des mineurs s'y étaient opposés et avaient ameuté le voisinage. Les trois fonctionnaires en civil avaient été pris à partie par une trentaine de jeunes, qui avaient cassé le matériel radio et qui lesavaient frappés à coups de barres de fer. Vendredi soir, ce brigadier de la BAC a estimé que ses quatre collègues se trouvaient en danger et qu'il a tiré au Flash Ball en état de légitime défense. Le procureur de la République de Montpellier devrait indiquer demain ou mardi quelle suite il va donner à la procédure. Une certitude : ce policier n'a pas été entendu par l'Inspection générale, "les boeufs carottes", que le procureur n'a pas jugé utile de saisir.
Jean-Marc Aubert
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