Insécurité à la caserne de la Paillade : un pompier et un chien comme vigiles la nuit

Retenu de force, mais sans aucune violence hier de 19h à 23h30 par une trentaine de pompiers dans la caserne de la Paillade à Montpellier, le colonel Christophe Risdorfer, le directeur du Sdis 34 a consenti à leur accorder la présence sécuritaire d'un sapeur-pompier et de son chien, qui font partie de l'équipe spécialisée des recherches de personnes ensevelies lors de séismes, en fonction dès hier soir dans l'enceinte de la caserne, où doivent se dérouler actuellement des travaux générateurs d'intrusions nocturnes de voleurs de la cité voisine. Les pompiers en colère qui "séquestraient" leur patron dans une pièce du 1er étage l'ont finalement laissé repartir, dès l'arrivée de ce pompier et de son chien qui sont restés en place jusqu'à ce matin. Ils reviendront ce soir à partir de 18h et jusqu'au début des travaux prévus dans quelques jours.
Caméras mal orientées
Ce chantier était prévu depuis un an et demi, selon une source syndicale du Sdis 34, qui assure qu'il reste des fonds non débloqués qui auraient pu servir à louer les services d'un vigile de sécurité provisoirement, ce dont ont refusé le président du conseil d'administration et le directeur du Sdis 34, préférant utiliser un maître-chien pompier. "Ce pompier n'est pas formé, ni habilité à être vigile, ni le chien d'ailleurs, ils sont spécialisés dans la recherche de personnes ensevelies" dénonce un syndicaliste. Il révèle que les caméras de vidéosurveillance installées dans la caserne sont très mal orientées, puisque des inconnus parviennent à pénétrer la nuit dans les garages sans être filmés : "Je vous jure que la nuit, de jeunes pompiers ont peur, car ils redoutent des agressions, voire des représailles de la part de ceux qui s'en prennent à la caserne de la Paillade". Récemment, un pompier s'est fait cracher dessus et insulté par un jeune de la cité. Une nouvelle réunion est prévue ce soir à la caserne de la Paillade, en présence du colonel Risdorfer et des membres de la direction du Sdis 34 pour poursuivre le dialogue sur cette question d'insécurité brûlante...
Jean-Marc Aubert