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31 juil. 2013

Noyades : polémique CRS-Pompiers


EXCLUSIF  L'AGGLO-RIEUSE

Un officier des sapeurs-pompiers du Service départemental d'incendie et de secours de l'Hérault (Sdis 34) qui s'exprime anonymement -mais qui reflète la position du Sdis 34 et de l'Union des pompiers de France- réagit vivement aux déclarations d'Henri Martini, secrétaire général du syndicat Unité SGP-Police-FO qui demande au ministre de l'Intérieur Manuel Valls de renforcer la présence des maître nageurs sauveteurs des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) sur les plages du littoral languedocien dès l'été 2014, après l'hécatombe du week-end dernier, où en trois jours, 9 baigneurs sont morts noyés et 200 autres ont été secourus : "Ce que M.Martini oublie de dire, c'est que vendredi, samedi et dimanche, les CRS qui étaient en fonction aux postes de secours sur les plages de l'Hérault ont quitté leur service à 18h30, ils ont refusé de laisser les postes de secours ouverts jusqu'à 20h, comme l'avait demandé le Sdis 34 via le Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours, le Codis 34 et après consultation du préfet de l'Hérault. Après des journées chargées et au-delà de 18h30, nous avions à faire face à des appels de détresse élevés et nous risquions de ne plus avoir d'ambulances, ni de médecins du Smur disponibles pour assurer ces sauvetages, la présence des CRS jusqu'à 20h aurait été une aide précieuse. Ils ont refusé, ils ont fermé les postes de secours à 18h30, alors que le vent de sud est soufflait encore fort et que la mer était démontée de La Grande-Motte à Vendres-plage. Le motif que les chefs de poste ont invoqué est lié à leur assurance, qui ne fonctionnerait pas si ces maîtres nageurs sauveteurs de la police nationale, dont dépendent les CRS, se trouvaient en difficulté en dehors des heures d'ouverture, de 11h à 18h30". Par ailleurs, le chef de poste de la Société nationale des maîtres nageurs sauveteurs (SNMS) des plages de Palavas-les-Flots aurait refusé de hisser le drapeau rouge lors de l'alerte météo annonçant un danger de baignade, laissant flotter la flamme orange, en dépit de demandes réitérées des élus, des pompiers et des gendarmes. La polémique enfle alors que le même phénomène qui a eu des conséquences meurtrières le week-end dernier est de nouveau annoncé pour ce vendredi et pour ce samedi sur les plages de l'Hérault : vent fort de sud est jusqu'à 130 km/h avec houle, ressac et rouleaux...
Jean-Marc Aubert

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