Libellés

30 juil. 2013

Plages, noyades : retour des CRS demandé

Après l'hécatombe sur le littoral de l'Hérault où neuf baigneurs sont morts noyés le week-end dernier, le secrétaire général du syndicat Unité SGP-Police-FO, Henri Martini demande mardi au ministre de l'Intérieur Manuel Valls, le retour dès l'été 2014 sur les plages du littoral des maîtres nageurs sauveteurs des compagnies républicaines de sécurité (CRS). Des postes ont été supprimés depuis ces dernières années dans des communes du Languedoc-Roussillon. Selon Henri Martini, le syndicat Unité SGP-Police-FO demande, au contraire, depuis plusieurs années le renforcement des effectifs de CRS, aux fins de pourvoir à la hausse leur nombre sur les plages qui, au-delà du rôle de sauvetage, assurent une présence préventive. "Lors de ce week-end tragique sur les plages de l'Hérault, il a fallu détourner les effectifs d'une demi-compagnie de CRS en renfort actuellement à Montpellier de leur mission initiale pour qu'ils aillent prêter main forte aux policiers et aux gendarmes, très sollicités et mobilisés avec les sapeurs-pompiers" révèle Henri Martini.
Réorganisation ?
Le secrétaire général de ce syndicat, majoritaire chez les policiers, rappelle avoir fait des propositions concrètes en matière de maintien des effectifs et de contractualisation des maîtres nageurs sauveteurs CRS avec les municipalités. De nombreux maires du littoral languedocien déplorent la disparition chaque été des CRS en charge de ces missions de prévention et de sauvetage sur les plages. Conséquence : des zones de baignade ne sont pas assez surveillées. Depuis les drames du week-end dernier dans l'Hérault, de La Grande-Motte à Vendres, où, outre les 9 décès constatés sur trois jours, près de 200 baigneurs ont été sauvés par les services de secours en dépit des drapeaux orange, voire rouge par endroits, des élus et des pompiers s'interrogent : ne faut-il pas revoir complètement l'implantation des postes de secours, leurs renforcements avec des effectifs adaptés et l'organisation complète de la chaîne de sauvetage. Le préfet Pierre de Bousquet vient d'écrire aux maires pour leur demander d'ores et déjà de veiller à l'application stricte du respect des conditions de baignade, en se montrant intraitables quand les flammes sont rouge et de prendre des mesures dissuasives contre les imprudents, voire les inconscients qui décident de braver l'interdit.
Jean-Marc Aubert

Aucun commentaire: