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5 août 2013

Perpignan, disparues : le père se suicide, courrier retrouvé

Le mystère restait entier ce matin autour de l'anormale disparition d'une mère et de sa fille (19 ans) depuis le 14 juillet à Perpignan, lorsque le père a été retrouvé pendu vers 7h, près du logement mis à sa disposition à la caserne militaire Joffre à Perpignan, où il occupait un emploi au bureau de recrutement de la Légion étrangère. Un domicile temporaire près duquel il se serait suicidé, après avoir écrit une lettre à sa fille et envoyé des mails dans la nuit à des membres de sa famille, à sa hiérarchie et à des collègues de travail. Un texte bref et laconique dans lequel il indique notamment ne plus pouvoir continuer à subir la forte pression de la disparition inexpliquée de sa femme et de sa fille, qu'il a préféré en finir avec la vie. "Il y a aussi une déclaration vidéo d'environ 2 minutes qu'il a expédié à un hebdomadaire national. Et ni cette cassette vidéo, ni ses mails ne contiennent des aveux ou une quelconque référence à un acte criminel, ni indication sur le sort des deux femmes, ni de l'endroit où elles se trouveraient dans l'hypothèse où elles sont mortes" indique ce matin une source proche de l'enquête. La lettre a été retrouvée dans les sanitaires du logement qu'il occupait. En clair, le père nie toute implication dans la mystérieuse disparition des deux femmes. Reste qu'aux yeux des policiers, un événement imprévu s'est produit le 14 juillet dernier...Selon une source proche de l'enquête, l'adjudant-chef de la Légion s'est pendu vêtu de son uniforme, la tête recouverte d'un foulard noir.
Valises
Toutes les hypothèses sont retenues, y compris celui de la fugue, mais des recherches entreprises auprès des compagnies de taxi de Perpignan et des Pyrénées-Orientales, ainsi que dans le Languedoc-Roussillon n'ont rien donné. Idem auprès des compagnies de transports : autocars, trains, avions. La mère et sa fille ont brutalement disparu le 14 juillet, mais cette double disparition n'a été portée à la connaissance de la police que le 25 juillet par le mari et le père des deux femmes. Selon lui, après une dispute relative à une prochaine séparation, la mère et la fille ont fait leurs valises, qu'elles ont descendues dans la rue. Elles étaient seules et à pied, puisque l'épouse du suicidé, ni sa fille ne possédaient de voiture..
Renforts
Depuis le 14 juillet, il n'y a plus de mouvements bancaires, ni appels téléphoniques relatifs à l'activité des deux femmes. Comme si elles étaient mortes. Depuis ce matin, le logement où le suspect s'est pendu est gelé. L'antenne de Perpignan du Service régional de police judiciaire a reçu le renfort d'une dizaine d'enquêteurs dépêchés de Montpellier, tandis que d'autres renforts sont attendus depuis Paris dans la journée, où la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a décidé de mettre les moyens pour éclaircir cette énigme estivale.
Jean-Marc Aubert

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