La ville de Montpellier serait la capitale de la consommation de méthamphétamines, autrement dit des drogues de synthèse comme l'ecstasy, l'Ice, le Speed et le crystal, selon une étude récente du CNRS qui démontre le niveau extrêmement élevé de la consommation de drogues en France. Originalité de cette étude inédite : les chercheurs ont analysé deux fois durant l'année dernière des échantillons prélevés dans les...égouts de Montpellier ! Des eaux usées qui ont révélé que la MDMA (l'ecstasy) était fortement présente...Après Montpellier, la ville d'Avignon est touchée, tandis que Lille détient le record de la consommation de cocaïne. Un classement dont Montpellier se passerait bien. ainsi, selon les statistiques officielles du CNRS, la consommation de méthamphétamines à Montpellier est 5 fois plus élevée que la moyenne nationale, atteignant 150 mg par jour pour 1000 habitants, ce qui fait même une consommation parmi les plus élevées d'Europe ! Le niveau national de consommation s'établit entre 10 et 30 mg par jour pour 1000 habitants, moins d'une tonne par an. Elle explose à Montpellier et à Avignon. Le chef-lieu du Vaucluse arrive en tête aussi pour la consommation majeure de résine de cannabis.
Etudiants et fêtes
Selon cette étude, la très forte consommation de ces drogues de synthèse ici s'expliquerait par la concentration élevée estudiantine, par des fêtes, festivals, rave party et prolongements matinaux de nuits blanches dans des discothèques. Récemment, des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de MLontpellier ont procédé à l'interpellation en "flag" près d'une boîte de nuit de Lattes d'un dealer en drogues douces et dures. L'enquête a permis de faire tomber un important fournisseur. La méthamphétamine est une drogue de synthèse psycho-stimulante hautement addictive, qui provoque une euphorie et une forte stimulation mentale : vigilance accrue, absence de fatigue, libido stimulée, éjaculation retardée.
Dépendance
Avec comme effets secondaires une anxiété, de l'agitation, la diminution de la concentration, la perte de poids importante, l'inflammation de la peau, la léthargie, la déshydratation, des hallucinations, des délires, des comportements violents, de la paranoïa, des troubles du sommeil et la dépression. Ces drogues de synthèse sont consommées par inhalation au moyen d'une pipe, par ingestion (pilules, gélules, cachets) et par injection. Les effets de la prise de méthamphétamine durent de 8 à 24 heures et se font sentir dans le corps pendant au moins 3 jours. Un usage abusif et répété peut entraîner une dépendance. Cette étude du CNRS constitue un véritable pavé dans la mare. Ou plutôt dans les égouts...
Jean-Marc Aubert
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