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7 sept. 2013

Perpignan, disparues : la PJ en Espagne


EXCLUSIF  L'AGGLO-RIEUSE

Le mystère reste entier autour de la brutale et anormale disparition de Marie-Josée Benitez et de sa fille Allison (notre photo, en haut) entre le 14 et le 22 juillet à Perpignan, suivie du suicide du père de famille, Francisco Benitez (notre photo en bas), un légionnaire qui s'est pendu le 5 août dans les sanitaires de la caserne militaire Joffre, où il avait un studio à sa disposition, en dehors de son bureau de service. Depuis, des traces ADN d'une des deux femmes, notamment des gouttes de sang, ont été isolées sur un congélateur que le légionnaire a fait transporter du domicile familial à la caserne avec l'aide d'un autre légionnaire après le 14 juillet, selon l'enquête. Le Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier est en charge des investigations supervisées par une juge d'instruction sous le chef d'assassinats, tandis qu'une autre procédure judiciaire est ouverte à Nîmes pour établir s'il existe un lien avec la disparition tout aussi anormale et précipitée d'une jeune serveuse de bar, Simone de Oliveira Alves (notre photo ci-dessous), fin 2004. A cette époque, la jeune brésilienne, mère divorcée de quatre enfants qu'elle a abandonnés, était la maîtresse de Francisco Benitez...

L'objectif de la juge et des policiers est de percer le secret du passé du légionnaire qui avait pour habitude de mener une double vie. Ils vont déterminer mois par mois, semaine après semaine s'ils le peuvent, quelle a été la vie de Francisco Benitez en Espagne, dès son adolescence jusqu'à son engagement dans la Légion étrangère. "Au stade actuel de l'enquête, nous ne savons pas encore la raison précise qui a poussé Benitez a rejoindre la Légion. Nous voulons savoir si un événement particulier s'est produit en Espagne, où il résidait avec sa famille dans le sud de l'Espagne, à Algesiras en Andalousie. En retour de nos sollicitations, la police espagnole nous assure que Francisco Benitez était inconnu dans leur fichier, tout comme la Justice espagnole, où ne figurerait aucune condamnation. Est-ce que le fichier comprend des actes qu'il a pu faire lorsqu'il était mineur ? Des condamnations n'ont-elles pas été retirées à cause d'une prescription ? Nous devons en avoir le coeur net. Nous devons creuser ce passé pour dénicher un ou des événements qui pourraient être troubles, c'est une de nos missions prioritaires avec des fouilles de terrains qui sont en préparation, tant dans le camp des Garrigues au nord de Nîmes où il séjournait à l'époque de la disparition de la serveuse brésilienne, que dans les Pyrénées-Orientales" révèle ce matin une source proche de l'enquête. Le feu vert a déjà été donné pour qu'une équipe de policiers de la "crim" du SRPJ de Montpellier et de l'antenne de Perpignan se déplace dans les semaines qui viennent sur commission rogatoire internationale de la juge d'instruction à Algesiras, en Andalousie, où ils prendront attache avec la police de la province de Cadix pour avoir leurs investigations facilitées. La juge et la PJ vont mettre à nu une période de sa vie loin de France de Francisco Benitez qui a emporté ses secrets dans sa tombe.
Jean-Marc Aubert

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