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26 sept. 2013

Pompiers, harcèlement : juge d'instruction saisi

Le commandant des sapeurs-pompiers du Sdis de l'Hérault Marie-Ange Parère va saisir un juge d'instruction en déposant une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Montpellier, après le classement sans suite de sa plainte pour harcèlement moral par le procureur de la République de Montpellier, selon son avocat Luc Abratkewicz : "Grâce à cette saisine d'un juge d'instruction, nous pourrons demander que des actes réclamés au parquet et non exécutés soient effectués. Seuls le colonel Christophe Risdorfer, le colonel à la retraite Charles Cassar et Michel Gaudy, président du conseil d'administration du Sdis 34 ont été entendus par les policiers du SRPJ, tous les autres témoins cités dans notre plainte initiale n'ont pas été auditionnés. Le juge d'instruction pourra le faire, le parquet a diligenté une enquête superficielle avant de classer sans suite".
Carrière bloquée ?
Parallèlement à cette saisine au pénal, Marie-Ange Parère va lancer une procédure administrative via son autre défenseur, Guillaume Boillot, pour percevoir l'intégralité de ses salaires et des primes qui ne lui seraient pas versés. Marie-Ange Parère dénonce le fait que la hiérarchie du Sdis 34 lui refuse une promotion dans sa carrière : elle est commandant depuis 17 ans et d'autres officiers moins anciens qu'elle ont été promus au grade de lieutenant-colonel. "Elle est systématiquement placée à la dernière place sur le tableau d'avancement" relève Luc Abratkewicz, pièces à l'appui. Dans leurs dépositions à la PJ, le colonel Risdorfer et Michel Gaudy ont développé les motifs pour lesquels le commandant Parère est toujours maintenue à ce grade, niant tout harcèlement moral. Elle fut la première femme en France à commander un corps de sapeurs-pompiers, à l'époque où elle était à la tête de la caserne de Béziers. C'était dans les années 90.
JMA

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