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4 oct. 2013

Nîmes : Richard Pérez a été incarcéré

Richard Pérez, 49 ans qui défraye la chronique judiciaire dans l'Hérault et le Gard depuis de longues années a été mis en examen ce soir par un juge d'instruction de Nîmes pour "tentative d'assassinat, tentative de meurtre sur une personne dépositaire de l'autorité publique et association de malfaiteurs" et placé sous mandat de dépôt, ainsi que trois complices présumés du milieu lyonnais et nîmois faisant partie des six suspects interpellés en début de semaine par les policiers de la "crim" du SRPJ de Montpellier. Parmi eux, figure un repris de justice de 54 ans qui avait pu s'enfuir après une fusillade avec des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Nîmes, dans la soirée du 22 février dernier, dans le lotissement du golf de Vacquerolles, à l'ouest de Nîmes. Des riverains avaient prévenus la police de la présence de deux inconnus encagoulés et gantés qui se cachaient derrière une haie, près d'un pavillon. A l'arrivée des policiers, les deux suspects tentaient de s'échapper. L'un d'eux avait sorti un fusil à pompe et avait tiré sur un policier qui avait aussitôt riposté, tandis que ses collègues parvenaient à neutraliser un repris de justice lyonnais de 30 ans, trouvé porteur d'une carte à puce utilisée pour faire démarrer une voiture.
"Parrain de Nîmes"
Le véhicule volé était stationné à proximité avec des bidons d'essence à l'intérieur. Il était mis en examen et écroué à l'époque, son complice, auteur de la fusillade avec un des fonctionnaires de la BAC, avait pu quitter les lieux. Les policiers de la PJ avaient déterminé que les deux truands avaient tendu un guet-apens devant le pavillon occupé par Raymond Houlonne, connu de la Justice pour avoir été longtemps le lieutenant présumé de Richard Pérez, à l'époque où le "roi des poubelles gardois" -il avait été à la tête d'une société de nettoyage et de ramassage des ordures- était considéré comme le "parrain de Nîmes", ce qu'il a toujours nié. Il avait écopé de 9 ans de prison en 2003.
Passé chargé
Meurtres, incendies criminels, racket, menaces de mort, trafic sur fond de consommation de cocaïne ont émaillé le passé de l'équipe du quadragénaire qui est soupçonné d'avoir commandité l'assassinat de son ex-lieutenant Raymond Houlonne, le soir du 22 février. Un passé judiciaire chargé pour Richard Pérez depuis son implication dans les années 90 dans une affaire financière, autour de l'attribution truqué d'un marché public à Vendargues, près de Montpellier. C'est en tout cas ce qu'ont conclu les policiers du SRPJ de Montpellier qui ont remonté la piste depuis plus de six mois, à partir de l'arrestation en "flag" du Lyonnais par la BAC de Nîmes : écoutes téléphoniques, surveillances, filatures ont permis d'établir des liens étroits entre Richard Pérez et les cinq hommes, Lyonnais et Gardois, arrêtés lors de ce coup de filet. Quatre ont été mis en examen et trois écroués ce soir, le quatrième étant remis en liberté sous contrôle judiociaire et les deux autres libérés sans avoir été présentés au procureur. Richard Pérez n'a cessé de nier les faits présumés qui lui sont reprochés lors de sa garde à vue. Les investigations de la PJ se poursuivent, notamment pour affiner le mobile : Raymond Houlonne voulait semble t-il prendre le contrôle d'établissements de nuit sur lesquels lorgnaient Richard Pérez et ses complices présumés.
Jean-Marc Aubert

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