Libellés

26 nov. 2013

Midi Libre : rédaction en grève, Plombat furax

La rédaction de Midi Libre est en grève depuis ce matin, à l'appel du Syndicat national des journalistes (SNJ) pour protester contre le nouveau plan d'économies imposé par le groupe Sud Ouest (GSO) au Journaux du Midi, mais il est encore trop tôt pour savoir si elle affectera la parution du quotidien régional demain. On saura ce soir si Midi Libre sera ou non dans les kiosques ce mercredi, jour où le comité d'entreprise se réunira pour évoquer le nouveau plan social qui se profile. Curieusement, les journalistes des agences de Carcassonne et de Rodez ont décidé de ne pas s'associer à l'appel à la grève du SNJ de la section de Midi Libre et ils sont à leur poste ce matin, alors qu'elles sont menacées de fermeture. Pas de grève non plus à Narbonne.
Coût : 180 000 euros
L'agence de Narbonne serait, en revanche sauvée des prévisions de fermeture en 2014. Selon le SNJ, ce sont 20 postes de journalistes qui seront supprimés, soit 10% de l'effectif. Pour compenser le maintien de la rédaction à Narbonne, 7 nouveaux départs en rupture conventionnelle seraient annoncés, 7 postes non remplacés. Quant au devenir des 9 CDD, dits postes structurels, "C'est le flou", selon le SNJ qui révèle que les accords d'entreprise concernant les jours d'ancienneté et les jours fériés sont menacés. "Une grève coûte 180 000 euros, nous le savons tous, mais si le PDG quittait l'entreprise, il pourrait capter en indemnités la moitié de la trésorerie de Midi Libre, soit l'équivalent de 18 CDD, charges comprises sur un an" écrit le SNJ section de Midi Libre. La réaction ne s'est pas faite attendre.
Irresponsables ?
Hier, dans un courrier que l'Agglo-Rieuse a pu lire, Alain Plombat président du directoire des Journaux du Midi, furax et perdant son sang-froid, a vivement condamné les propos du SNJ. Rappelant avoir fait ses preuves depuis les 36 années passées à Midi Libre -il a commencé sa carrière comme simple rédacteur à l'agence de Rodez-, il prévient qu'il "refuse de répondre à la bassesse par la bassesse", gratifiant les auteurs de pseudos journalistes "responsables". Le fait que le terme soit mis entre guillemets signifierait-il donc qu'Alain Plombat traite carrément les journalistes du SNJ de la section de Midi Libre d'irresponsables ? Cette lettre a été envoyée aux syndicalistes, alors qu'un second courrier a été transmis aux journalistes.
Jean-Marc Aubert


Aucun commentaire: