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19 févr. 2014

Pompiers, homophobie : la piste interne

INFO L'AGGLO-RIEUSE /  Les policiers de la sûreté départementale (Sécurité publique) de Montpellier chargés de l'enquête sur les tags homophobes tracés le week-end dernier dans la caserne ouest de la Paillade et visant la vie privée du commandant Eric Riguet, chef du centre de secours principal privilégient la piste interne. Plusieurs indices permettent de suivre la piste d'un acte commis par un ou des sapeurs-pompiers, agents administratifs ou techniques, en l'absence de l'officier qui n'a repris son service que lundi matin : l'accès à la caserne est fermé ou surveillé en permanence, aucune intrusion par un ou des inconnus n'a été captée par le système de vidéosurveillance extérieur, les tags ont été tracés à la peinture blanche, la même que celle utilisée pour peindre les engins d'intervention depuis la grève illimitée du 11 décembre...
Liste au Sdis
Autre constat : des pompiers grévistes très remontés reprochaient à leur commandant d'avoir fourni l'identité des casqués qui s'étaient rendus en tenue et à bord des véhicules d'intervention à Malbosc pour rencontrer la maire Hélène Mandroux, liste ensuite remise à la direction du Sdis de l'Hérault avec à la clé de probables sanctions. Les enquêteurs ont déjà listé tous les pompiers, agents administratifs et techniques qui étaient présents entre le 14 au matin et le 15 février au soir et surtout  ceux qui étaient de garde au moment des faits, dans la nuit de vendredi 14 à samedi 15. Les tags ont été peints dans le bâtiment administratif, sur la porte du bureau du chef de la caserne de la Paillade et devant, au sol, où on pouvait notamment lire "pipe 50 euros", "colabo" (avec la faute), "balance" et "dégage", des accusations, aux yeux des enquêteurs sans doute liées au fait que le commandant Eric Riguet ait communiqué à sa hiérarchie la liste des casqués qui s'étaient déplacés à Malbosc, récemment. L'officier a fait courageusement son coming out en prenant ses fonctions.
Auditions
Des auditions de pompiers ne devraient pas tarder après la plainte déposée par l'officier dans le cadre de l'enquête préliminaire supervisée par le procureur de la République de Montpellier. Tant la direction du Sdis 34, que les responsables de l'intersyndicale dénoncent cet acte, survenu dans un climat délétère dans les casernes. Le conflit de l'Hérault s'étend à d'autres départements : les sapeurs-pompiers de l'Isère, du Var, des Bouches-du-Rhône sont descendus dans la rue pour réclamer l'application sans délai de la directive européenne pour les 35 heures dans les casernes. La même revendication que les casqués de l'Hérault...
JMA

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