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14 août 2011

Piétons fauchés : en examen pour homicide involontaire à 21 ans et laissée libre

Une Montpelliéraine de 21 ans qui a fauché au volant de sa voiture quatre piétons sur les rails du tramway samedi matin vers 1h30 avenue du Père-Soulas, non loin du rond-point du Château d'O a été mise en examen dimanche 14 août par un juge d'instruction pour "homicide et blessures involontaires avec trois circonstances aggravantes" et a été déférée devant le juge des libertés et de la détention (JLD), devant lequel le vice-procureur Nicolas Brignol, de permanence au parquet a requis un mandat de dépôt. Et ce au terme de sa garde à vue, après de longues heures passées en cellule de dégrisement au commissariat central. L'enquête des policiers de la Sécurité publique atteste que le chauffard présentait un taux d'alcoolémie élevé de 2,4 grammes par litre de sang, qu'elle roulait à vive allure et qu'elle a grillé un feu rouge. Elle a perdu le contrôle de son véhicule qui a fauché quatre vacanciers de la région lyonnaise qui s'apprêtaient à traverser l'avenue : l'un d'eux âgé de 26 ans est mort sur le coup, un autre de 27 ans qui présente un profond traumatisme crânien est dans un état désespéré au Dar (département anesthésie réanimation) du CHU Lapeyronie où le pronostic vital est engagé. Un autre 27 ans également est moins sérieusement atteint. Le quatrième, 27 ans aussi est miraculeusement indemne. Selon les services de police, le chauffard qui venait de déposer des amies et qui rentrait chez elle avait passé la soirée aux Estivales, cette fête des vins et du terroir organisée tous les vendredis soirs par la municipalité sur l'Esplanade. Ce nouveau drame de la route alourdit un été désastreux sur les routes de la région.
Dernière minute : la jeune femme est ressortie libre du palais de justice, après sa mise en examen : le JLD l'a placée sous contrôle judiciaire jusqu'au procès devant le tribunal correctionnel. Elle a notamment interdiction de conduire jusqu'à nouvel ordre. Le parquet pourrait faire appel de cette décision.
Jean-Marc Aubert

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