L'arrestation en flagrant délit fin décembre des deux auteurs présumés du hold-up au préjudice de l'enseigne Gifi aux Près-d'Arènes à Montpellier vient d'avoir des prolongements inattendus : les deux hommes, incarcérés depuis à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone ont été extraits lundi par les policiers du SRPJ de Montpellier et interrogés en garde à vue sur deux agressions à domicile datant, l'une de janvier 2011 (un couple de commerçants attaqué chez lui dans le quartier de la gare Saint-Roch), l'autre en octobre dernier au préjudice d'un restaurateur, dévalisé à son domicile à Saint-Drézéry. Deux "saucissonnages" spectaculaires sous la menace d'armes à feu pour dépouiller les victimes de bijoux et de fonds importants. Les deux agresseurs étaient masqués et gantés. L'ADN de l'un d'eux a été relevé lors de ces "saucissonnages". Il correspondrait à celui de l'un des deux suspects. Mais, cet ADN n'était pas répertorié dans le fichier national des empreintes génétiques. Mais, c'est le nouveau fichier européen des empreintes génétiques baptisé Prüm qui a permis aux policiers de la PJ de l'identifier, car ce Montpelliérain de 28 ans avait été interpellé en Espagne ces derniers mois pour des agressions de commerçants à domicile, antérieurement à son arrestation en "flag" fin 2011 pour l'attaque à main armée chez Gifi. A partir du repris de justice, les enquêteurs sont remontés à des connaissances, s'intéressant à un ressortissant Ukrainien de 36 ans. Les victimes des "saucissonnages" à domicile avaient toutes indiquées que l'un des deux agresseurs avaient un accent russe...Lors de leur garde à vue, les deux hommes ont nié les faits. Ils ont été ramenés à la prison de Villeneuve mercredi après-midi. Le croisement des fichiers européens qui contiennent les profils génétiques des délinquants et des criminels constitue désormais un atout important pour les services de police et de gendarmerie.
Jean-Marc Aubert
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