Un squelette humain a été retrouvé jeudi après-midi dans une voiture disloquée au fond d'un ravin, trente mètres en contrebas de la petite route qui relie le village de Roquebrun et le hameau de Laurenque, au nord-ouest de Béziers. La victime serait une richissime ressortissante hollandaise de 49 ans qui résidait depuis de longues années à Laurenque, où elle vivait seule et dont la disparition brutale avait été signalée aux gendarmes (communauté de brigades de Saint-Pons-de-Thomières et de Bédarieux) en mai 2011. Le chien de la victime qu'elle emmenait toujours lors de ses déplacements en voiture gisait également dans la voiture, verrouillée de l'intérieur...A l'époque, des recherches étaient restées vaines, notamment dans le secteur où la carcasse du véhicule, invisible de la route, a été découverte et pour cause : de couleur jaune, elle était coincée contre un arbre, près d'un cours d'eau, les roues en l'air : depuis près d'un an, la quadragénaire ne donnait plus signe de vie, ses comptes bancaires n'attestaient d'aucun mouvement. Sa famille s'en était encore inquiétée récemment. Le procureur de Béziers, Patrick Mathé, a alors décidé de relancer l'enquête le mois dernier pour "disparition inquiétante" en ouvrant une information judiciaire. Une juge d'instruction avait alors saisi les gendarmes de la section de recherches de Montpellier et de la compagnie de Béziers.
Accident ?
Ce jeudi, l'hélicoptère de la gendarmerie basée à l'aéroport de Montpellier-Fréjorgues a été requis pour effectuer un survol d'une zone comprise entre Roquebrun et Laurenque. C'est à cette occasion que la voiture de la disparue a été repérée, au fond du ravin. Un squelette humain se trouvait à l'intérieur. Il a été remonté par les gendarmes du peloton de groupement de haute montagne (PGHM) venus d'Osséja (Pyrénées-Orientales), spécialisés dans ce type d'intervention et transporté au service médico-légal (SML) du CHRU Lapeyronie à Montpellier pour des examens (tests ADN sur les os et la peau restante, dentaires) destinés à identifier formellement la victime. Cette autopsie permettra d'établir si le squelette présente ou non des traces suspectes orifice de projectile, coup de couteau, strangulation. L'hypothèse accidentelle qui avait toujours été privilégiée par les enquêteurs pourrait être confirmée, mais les enquêteurs mènent des investigations à Cessenon, dans le Biterrois où la victime entretenait une relation étroite avec un habitant de la commune à l'époque de sa disparition.
Jean-Marc Aubert
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