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23 août 2013

Béziers : le calvaire du petit Wassim

Il se prénommait Wassim et il n'avait que trente mois. C'est ce garçonnet qui est mort mercredi matin à l'hôpital de Béziers, peu après son admission. Il avait été secouru en piteux état dans l'appartement de sa jeune mère, cours Gambetta, près de la gare SNCF de Béziers, où elle vit avec son concubin depuis deux mois, un jeune repris de justice sous bracelet électronique après sa condamnation pour vols et trafic de drogue, qui n'est pas le père de l'enfant. Dans ce petit huis clos, Wassim a vécu un véritable calvaire, comme l'a révélé l'autopsie : traumatisme crânien, hémorragie méningée, morsures humaines, hématomes consécutifs à des coups anciens et récents, fracture d'un tibia, fracture du fémur, brûlures avec un liquide, traces mécaniques autour du cou ayant provoqué un étouffement ou une suffocation, peut-être à l'origine du décès.
Souffre-douleur
Visiblement, le garçonnet était devenu le souffre douleur du couple, il était battu, corrigé et puni pour un oui ou pour un non, chacun se renvoyant la balle en garde à vue, puis aujourd'hui devant les deux juges d'instruction cosaisis par le procureur adjoint Henri Bec du parquet de Béziers. La mère et son compagnon viennent d'être mis en examen pour "coups mortels sur un mineur de quinze ans par ascendants", un crime aggravé par deux circonstances (enfant mineur et par ascendants). Le procureur a requis un mandat de dépôt contre le couple. Des experts judiciaires ont été nommés, tandis que les deux juges vont devoir établir la part de chacun. La mère, dépassée par les événements est-elle restée passive ? A t-elle au contraire volontairement fermé les yeux ? A t-elle donné des coups à son gamin ? Cette bien triste affaire ne fait que commencer.
Jean-Marc Aubert

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