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23 mars 2011

EXCLUSIF : Bissonnet serait mis en cause dans deux violents incidents

Selon deux rapports adressés par la direction de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone au directeur interrégional de l'administration pénitentiaire de Toulouse et au procureur de la République de Montpellier et dont l'Agglo-Rieuse en révèle le motif, deux incidents mettraient en cause Jean-Michel Bissonnet en l'espace de quelques jours à peine. Le premier remonterait à une quinzaine de jours, lors de la visite au parloir des familles de l'un de ses fils, Marc, le cadet. A la suite d'une discussion orageuse, Jean-Michel Bissonnet se serait rué sur lui, avant de le frapper, de se saisir d'une chaise et de la soulever pour la lui lancer. L'intervention énergique des surveillants, alertés par ce remue-ménage aurait permis d'éviter une issue plus grave. Témoins de cette scène, les gardiens de prison auraient entendu le détenu insulter copieusement Marc, en hurlant notamment : "Tu n'est plus mon fils". Des membres de la direction de l'établissement sont intervenus. Comme ils se sont précipités lundi 21 mars dans le quartier de la prison où Jean-Michel Bissonnet est incarcéré, en l'attente du procès en appel, dont le lieu et la date ne sont pas encore fixés. Bissonnet aurait violemment voulu quitter sa cellule, au moment où il recevait la visite d'un maton, alors qu'il n'y était pas autorisé. Le surveillant aurait été malmené en repoussant le détenu à l'intérieur de sa cellule. Deux violents incidents qui ont donc été consignés par la direction de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone.
Maître Benyoucef : "Il est à bout"
Joint au téléphone mercredi 23 mars par l'Agglo-Rieuse, le Montpelliérain Claude Benyoucef, le nouvel avocat de Jean-Michel Bissonnet -avec Jean-Marc Darrigade du barreau d'ici et Edouard Martial avocat à Agen- confirme l'existence de ces deux incidents : "M.Bissonnet est à bout, il n'en peut plus de lire encore et toujours dans la presse qu'il est coupable d'avoir fait tuer sa femme. Il est présumé innocent jusqu'au verdict définitif et il continue de clamer son innocence, ce qui est légitime. Il se dit totalement étranger à l'assassinat de son épouse. A 64 ans, son état de santé est précaire, il a besoin d'un traitement médical adapté aux pathologies qu'il présente. Or, à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, on lui refuse des médicaments qu'on devrait pourtant lui prescrire, afin de lui fournir des soins adaptés. J'attends avec beaucoup d'impatience l'arrêt de la cour de cassation qui va désigner la cour d'assises d'appel pour déposer une demande de mise en liberté provisoire". La cour de cassation doit trancher dans les prochains jours : elle dira si le deuxième procès des trois accusés de l'assassinat de Bernadette Bissonnet en mars 2008 à Castelnau-le-Lez sera dépaysé hors du ressort de la cour d'appel de Montpellier, comme le souhaite la défense du mari ou s'il se déroulera devant la cour d'assises de Perpignan ou de Carcassonne, comme l'a requis le Procureur général d'ici.
Jean-Marc Aubert

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