Abderrahim El-Jabri, un Marocain de 45 ans qui purge au centre pénitentiaire du Pontet, près d'Avignon (Vaucluse) une peine de vingt ans de réclusion criminelle pour l'assassinat d'un trafiquant de drogue en décembre 1997 près de Lunel et qui vient d'être innocenté a été libéré ce mardi 26, comme l'Agglo-Rieuse l'a révélé vendredi 22 avril. L'avocat d'ici, Luc Abratkewicz avait plaidé la libération en conditionnelle sous contrôle judiciaire du condamné à tort, jeudi 21 avril devant une commission réunie dans l'enceinte de la prison et présidée par un magistrat de l'application des peines du tribunal d'Avignon. Le juge a rendu sa décision ce vendredi après-midi : il a ordonne la libération d'Abderrahim El-Jabri, en estimant que "sans attendre que la commission de révision rejuge l'affaire et sans attendre un nouveau procès devant une cour d'assises, le condamné doit bénéficier du rebondissement récemment intervenu qui l'innocente des faits vieux de quatorze années". Deux habitants de Lunel ayant pignon sur rue ont avoué ces dernières semaines leur implication dans l'assassinat de ce trafiquant de drogue, lardé de 107 coups de couteau pour lesquels Abderrahim El-Jabri et Abdelkader Azzimani ont été condamnés à vingt ans de réclusion criminelle à tort par la cour d'assises de l'Hérault, verdict confirmé en appel à Perpignan en 2004. Abdelkader Azzimani a bénéficié d'une remise en liberté conditionnelle en 2009, recouvrant la liberté après douze années passées en cellule. Mais, Abderrahim El-Jabri était emprisonné, lui depuis quatorze ans. Mardi 26, il a retrouvé les siens. Ayant interdiction de séjourner dans l'Hérault, il est hébergé chez des parents en région parisienne, jusqu'au procès en révision, probablement l'année prochaine.
Jean-Marc Aubert
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