La présidente de la CCI, Gabrielle Deloncle (liste CGPME) élue fin 2010 a été reçue, à sa demande par Patrice Latron, secrétaire général du préfet de l'Hérault mercredi 25 mai dans la matinée, accompagnée de deux responsables, dont le trésorier. Il a été rappelé à la présidente le rôle du préfet qui doit veiller au bon fonctionnement de la CCI de Montpellier. Or, dans l'information judiciaire sur une fraude présumée et de vols d'enveloppes en réunion lors des dernières élections qui ont vu la liste du président sortant, Rudy Iovino du Medef battue de justesse, quinze personnes sont mises en examen, dont quatorze sont proches de Gabrielle Deloncle. Astreints à un contrôle judiciaire, les mis en examen ont interdiction de rencontrer la présidente de la CCI, ce qui fait plutôt désordre. Le secrétaire général de la préfecture a donné un délai de huit jours pour adresser au préfet Claude Baland un rapport circonstancié précisant les conditions de fonctionnement de la CCI. Au vu du rapport, le préfet prendra les décisions qui s'imposent. "Le préfet ne s'interdit aucune option vis-à-vis de la chambre et de ses élus. La décision du préfet au vu du rapport sera prise en lien avec le ministère chargé du commerce, de l'industrie et des services, indépendamment des procédures pénales et administratives en cours" précise la préfecture. Par ailleurs, dans la foulée des trois responsables de l'exécutif de la CCI, le secrétaire général Patrice Latron a reçu André Deljarry président du Medef de l'Hérault, qui conteste la victoire de la liste CGPME. L'instruction en cours est la conséquence d'une plainte contre X déposée par le Medef.
Jean-Marc Aubert
A LIRE : dans l'Agglo-Rieuse (n°445), semaine de mercredi 25 mai à mardi 31 mai 2011, en vente dans les kiosques : une page réservée à l'enquête sur la fraude à la CCI : comment Gabrielle Deloncle voulait protéger Stéphane Fabrègues, la "taupe" qui a balancé le mécanisme présumé des vols d'enveloppes.
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