Pas d'ADN
Tous les protagonistes n'étaient pas inquiétés ce soir-là. Mais, sur la foi des témoignages des policiers agressés, des mandats de recherche étaient lancés contre quatre Roms, dont Jiji Stoica, qui était interpellé à Orange (Vaucluse), jeudi 12 mai dernier. Depuis, il était sous mandat de dépôt et devait être jugé lundi 20 juin en comparution immédiate. Tant le président, que le procureur, mais surtout Me Benyoucef ont regretté que les résultats des tests ADN effectués sur les manches des pelles et de la rotule de direction de voiture maniés par les agresseurs des policiers n'étaient pas encore connus. Il est donc impossible au stade actuel de la procédure de savoir si l'ADN du seul prévenu entre les mains de la justice se trouve bien sur ces objets saisis et expertisés. Le jeune Rom a farouchement nié son implication dans cette agression, allant jusqu'à demander "à être soumis au détecteur de mensonges" ! En raison d'une procédure incomplète en l'état, les juges ont préféré la renvoyer au parquet pour qu'il saisisse un juge d'instruction. Ce "couac" montre combien les dossiers montés dans l'urgence pour permettre les comparutions immédiates sont parfois fragiles et dangereux pour garantir la présomption d'innocence.
Mercredi 22 juin, à l'issue du débat contradictoire devant le juge de la liberté et de la détention (JLD) et au terme d'un vif échange entre le procureur et l'avocat de la défense, Jiji Stoica a été placé sous mandat de dépôt. Les trois autres Roms présents lors de l'agression des policiers sont activement recherchés.
Mercredi 22 juin, à l'issue du débat contradictoire devant le juge de la liberté et de la détention (JLD) et au terme d'un vif échange entre le procureur et l'avocat de la défense, Jiji Stoica a été placé sous mandat de dépôt. Les trois autres Roms présents lors de l'agression des policiers sont activement recherchés.
Jean-Marc Aubert
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