Philippe Joron, ce professeur universitaire de 47 ans qui avait surpris un cambrioleur dans la propriété familiale des Hauts-de-Foncaude à Juvignac, le 19 octobre 2009 au soir, lequel était décédé à la suite d'une vive bagarre -à l'issue de laquelle il avait réussi à prendre le dessus en l'immobilisant au sol- est définitivement blanchi. Philippe Joron avait obtenu un non-lieu, après sa mise en examen pour meurtre, les magistrats ayant retenu la légitime défense. Mais, la famille de la victime, Saïd Ouamalik, un Gardois de 26 ans avait formé un pourvoi en cassation contre l'arrêt de la chambre de l'instruction près la cour d'appel de Montpellier, en date du 10 mars dernier. La juridiction suprême n'a pas encore fixé la date de l'audience des débats, mais celle-ci n'aura pas lieu : la famille de la victime a récemment écrit à la chambre criminelle de la cour de cassation pour les informer qu'elle se désistait du pourvoi. Jean-Robert Phung -ici sur notre photo-, l'avocat montpelliérain de Philippe Joron, a confirmé cette information à l'Agglo-Rieuse, vendredi 4 novembre.
L'affaire avait débuté le 19 octobre 2009. A 23h15, les gendarmes du groupement de l'Hérault étaient informés par téléphone par des voisins qu'une agression venait d'avoir lieu dans un pavillon de Juvignac. L'épouse et le fils d'un professeur à la fac s'étaient réfugiés chez eux en racontant que le chef de famille se débattait avec un agresseur. Un inconnu encagoulé et ganté avait menacé la famille de Philippe Joron à l'aide d'un pistolet de calibre 9 mm chargé de quatre cartouches et les avaient aspergé d'essence. Quand les gendarmes du groupe d'intervention nocturne de la compagnie de Castelnau-le-Lez se présentaient sur les lieux, ils apprennaient que l'agresseur se trouvait toujours à l'intérieur du pavillon. Ils découvraient dans le salon Philippe Joron couché sur un homme gisant au sol, le tenant fermement au niveau des épaules, sa main gauche appuyée fortement sur le thorax. Le propriétaire des lieux qui sentait l'essence se dégageait alors.
Etudes ici
La victime, inerte, ne respirait plus. Saïd Ouamalik, 26 ans domicilié chez ses parents à Uzès (Gard) était décédé. Il était en état d'ivresse, puisque il possédait 3,72 grammes d'alcool par litre de sang. Défavorablement connu de la justice, il avait suivi des études supérieures à la faculté de lettres de Montpellier, où il avait eu Philippe Joron comme professeur. Ce dernier tombait des nues, car il n'avait pas reconnu, ni identifié l'agresseur qui portait une cagoule noire. L'agresseur avait laissé sa voiture dans la cité voisine de la Mosson et s'était rendu à pied jusqu'au lotissement des Hauts-de-Foncaude et jusqu'à la villa de la famille Joron.
Vengeance
L'enquête établissait que la victime était venue se venger. Dans son ordinateur, les gendarmes retrouvaient une lettre datée du 4 septembre 2008 adressée par Saïd Ouamalik à Philippe Joron, président du jury lors d'un examen en sociologie, ayant pour objet un réexamen de son redoublement, qu'il n'avait pas digéré. Déjà, Philippe Joron avait refusé de remonter ses notes en cours de sociologie à la fac de lettres d'ici. Considéré comme dangereuse, la victime avait été internée en 2004 et le soir des faits avait mélangé de puissants médicaments (neuroleptiques, anti-délirants et psychotropes) avec une forte dose d'alcool. Le juge d'instruction considérant que Philippe Joron avait réagi en état de légitime défense rendait une ordonnance de non-lieu, le 26 octobre 2010, décision confirmée par la chambre de l'instruction en mars dernier et frappée d'un pourvoi en cassation. Jusqu'à ce désistement de la famille de la victime. Philippe Joron, traumatisé par cette terrible affaire est définitivement blanchi.
Jean-Marc Aubert
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5 commentaires:
Bonjour. Je suis "le propriétaire des lieux qui sentais l'alcool", comme vous dites. Manifestement, il y a erreur, glissement sémantique: je sentais l'essence, seulement l'essence, rien que l'essence. Je vous remercie de bien vouloir procéder aux modifications nécessaires dans votre article, de manière à éviter toute confusion de sens et donc, d'interprétation. Bien cordialement. Philippe Joron
Mille excuses, j'ai pourtant lu et relu mon article, ce détail m'avait complètement échappé. Je suis confus. Je viens de rectifier. Veuillez m'excuser, M.Joron.
Jean-Marc Aubert
Pas de problème. Merci. Ph. Joron
M. Joron, respects ! Tout est dit dans cet article et je tire un grand coup de képi à votre réaction. Vous êtes un sacré bonhomme.
Je vous souhaite, à vous et à votre famille, une bonne année 2012 et qu'elle vous apporte la sérénité et l'oubli des moments difficiles vécus.
CB
Merci Monsieur CB. Je n'ai jamais réagi ou répondu sur des forums depuis cette malheureuse affaire, mais je profite de votre commentaire pour remercier tous ceux qui nous ont soutenu, même si parfois la passion de certains propos excédait toute mesure. Ce qui ne semble pas être votre cas.
Bien cordialement,
Philippe Joron
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