Meurtre à Leucate : règlement de comptes sur fond de trafic de drogue ?

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Les gendarmes de la section de recherches de Montpellier privilégient la piste d'un règlement de comptes sur fond d'un trafic de drogue, après le meurtre d'Eric Deymier, un quadragénaire, étranglé après avoir été tabassé dans son appartement, dans un immeuble de la place centrale de la station-balnéaire de Leucate, dans l'Aude. Le corps a été découvert vendredi 28 octobre, dans la soirée, dans l'appartement que la victime occupait dans l'immeuble abritant au rez-de-chaussée le bar du Littoral, dont il était le propriétaire. A la mort de ses parents, Eric Deymier avait hérité de l'immeuble. Il habitait dans un des appartements et louait les autres, dans les étages, tandis qu'il avait mis le café en gérance.

La femme d'Eric Deymier et ses trois filles sont parties vivre sur l'île de la Réunion et il vivait un quotidien solitaire très discret à Leucate. Mais le quadragénaire si tranquille en apparence avait-il de mauvaises fréquentations ? Au point qu'un ou des inconnus à ce stade de l'enquête ne viennent le tuer par strangulation, après l'avoir violemment corrigé. La porte de l'appartement n'ayant pas été fracturée, Eric Deymier a donc ouvert à un ou des individus qu'il connaissait et dont il n'avait aucun risque de se méfier.
Mobile
Les investigations diligentées depuis fin octobre par les gendarmes de la section de recherches de Montpellier ont établi avec certitude que la victime gravitait dans le milieu opaque de trafiquants de drogue. Et que le mobile du meurtre s'y trouve. Eric Deymier avait-il des dettes envers des dealers ? A-t-il été éliminé parce qu'il était au courant de ce trafic et qu'il risquait de parler ? Avait-il décidé de ne plus fréquenter les trafiquants ? L'enquête se poursuit activement sous la direction d'un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Narbonne.
Jean-Marc Aubert