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21 nov. 2011

Procès Bissonnet : dernière ligne droite

C'est la dernière ligne droite dans le procès en appel des trois accusés de l'assassinat de Bernadette Bissonnet, en mars 2008 à Castelnau-le-Lez, évoqué depuis lundi 7 novembre devant la cour d'assises de l'Aude, à Carcassonne. Sauf incident qui pourrait retarder les débats, le mari de la victime, Jean-Michel Bissonnet, considéré comme le commanditaire, le laveur de vitres de la propriété des Bissonnet, Méziane Belkacem qui a tué la malheureuse de deux coups de fusil de chasse contre la promesse de 30.000 euros qui n'ont pas pu être versés, arrestations obligent et le vicomte Amaury d'Harcourt, qui a jeté l'arme du crime dans le Lez seront fixés sur leur peine lors du verdict attendu vendredi 25 novembre au soir. La semaine dernière aura été épouvantable pour Jean-Michel Bissonnet, accablé par les enquêteurs de la gendarmerie, par son beau-frère Jean-Pierre Juan, absolument certain de sa culpabilité, par des codétenus qui ont, de nouveau raconté à la barre comment le mari avait monté de toutes pièces un plan machiavélique pour le faire innocenter lors du premier procès devant la cour d'assises de l'Hérault à Montpellier, afin de faire porter les soupçons sur le vicomte.
Film comique
Dans sa cellule, grâce à son ordinateur, Jean-Michel Bissonnet avait dessiné à la perfection la vaste propriété de l'Yonne dans laquelle réside le vicomte Amaury d'Harcourt, château et accès au domaine qu'ils connaît parfaitement pour y avoir séjourné souvent, notamment pour participer à des parties de chasse. "Contre le versement de belles sommes, jusqu'à 500.000 euros à notre sortie de prison et après la vente de la villa de Castelnau, l'objectif était de casser le procès pour accuser le vicomte d'être le commanditaire, ce qui aurait permis la libération de M.Bissonnet" a témoigné un des codétenus, qui a décidé de tout faire capoter, alors que le procès venait de s'ouvrir à Montpellier. Il avait été renvoyé, à la suite de ces incroyables révélations. Les jurés ont également appris qu'après la mort violente de Bernadette Bissonnet et au lendemain de son inhumation dans le cimetière de Lattes, Bissonnet et l'un de ses fils sont allés voir le film comique "Bienvenue chez les Cht'is" dans un cinéma de Montpellier...
La plupart des témoins qui ont défilé à la barre ont mis le doigt sur les incohérences, les versions changeantes au fil des débats et les mensonges d'un veuf qui est apparu complètement destabilisé dans son box, à la fin de la deuxième semaine du procès. A partir de ce lundi 21 novembre, les avocats des parties civiles (pour le frère de Bernadette Bissonnet, sa femme et leurs enfants, pour les deux fils du couple Bissonnet et le père d'elle), les avocats généraux (en haut sur notre photo, Manon Brignol-Pétraker et Patrick Desjardins) qui annoncent de lourdes réquisitions vont se succéder, avant que les avocats de la défense (dont Jean-Marc Darrigade du barreau de Montpellier, sur notre photo) ne prennent le relais, jusqu'à vendredi 25 novembre, avant que la cour et les jurés ne se retirent pour délibérer.
Jean-Marc Aubert

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