Beau-père gendarme
Depuis son arrivée ici, ce Provençal fait le tour des magistrats, des élus et bien sûr des brigades pour se présenter, avant de trouver ses marques et de se pencher sur la réalité d'une compagnie à l'activité débordante : les atteintes aux biens qui restent préoccupantes, statistiques à l'appui. Adolescent, Thierry Aldebert savait qu'il embrasserait une carrière dans la gendarmerie, "quand ma mère s'est remariée avec un gendarme, j'avais 14-15 ans, je les ai suivis à Mont-de-Marsan, dans les Landes. A l'époque, il faut savoir que cette ville abritait les unités spécialisés en intervention, les gendarmes mobiles et que c'est là qu'ont été créés les escadrons parachutistes, mon beau-père était dans les mobiles. A la fin des années 80, j'ai entendu parler du GIGN et je savais qu'après mes études, je rejoindrais la gendarmerie". Le lieutenant-colonel Thierry Aldebert réussit son bac C aux Antilles, revient en Provence, au lycée militaire d'Aix-en-Provence pour des études qui lui permettent d'intégrer l'école prestigieuse de Saint-Cyr et de briller, puisqu'il termine dans le peloton de tête, ce qui lui permet de choisir l'école des officiers de gendarmerie de Melun, puis l'escadron de mobiles de Pithiviers.
Missions en Irak
En 2001, Thierry Aldebert intègre l'escadron des parachutistes, dont la préparation physique est exigeante : "Nous étions dans les 200, nous savions qu'à l'issue des tests, ils n'en gardaient que 50 pour continuer les stages probatoires de trois mois et avec seulement dix de retenus à l'arrivée". Thierry Aldebert passe le cap avec succès, après avoir surmonté toutes les épreuves. Il intègre le GIGN au grade de lieutenant et les missions au sein de l'escadron de parachutistes l'amènent en Haïti, en Côte-d'Ivoire et surtout en Irak, où on compte 90 attentats par jour à Bagdad. "Il s'agissait de protéger l'ambassadeur, mais également d'assurer des missions confidentielles de protection de témoins importants" se souvient le lieutenant-colonel Thierry Aldebert. Après le terrain et ses risques, l'officier intègre en 2005 l'unité spécialisée dans la surveillance, l'observation et la recherche composée de véritables as de la filature, jusqu'à la création de la FOR, il y a cinq ans. C'est ce jeune officier, grand spécialiste de la police judiciaire qui vient de prendre le commandement de la première compagnie de gendarmerie de France. Question procédures, les procureurs et les juges n'ont pas de souci à se faire !
Jean-Marc Aubert
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