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10 sept. 2012

EXCLUSIF : Chute mortelle du retraité dans le tram : personne ne traversait les rails !


EXCLUSIF  L'AGGLO-RIEUSE

Coup de théâtre dans l'enquête sur la mort accidentelle du retraité Castelnauvien de 73 ans, après une chute dans une rame de la ligne 2 du tramway, entre deux stations, dans le quartier des Beaux arts, lundi 3 septembre vers 11h30. La version officielle servie depuis les faits est celle d'un freinage d'urgence du tram, système enclenché par le traminot soi-disant, pour éviter d'écraser deux piétons qui traversaient les rails. L'analyse des bandes de la vidéosurveillance remet en question cette version de manière brutale et pour cause : quand les policiers de la Sécurité publique de Montpellier en charge de l'enquête supervisée par le procureur de la République ont visionné les séquences de la vidéosurveillance, dans le cadre de l'expertise technique ordonnée pour faire la lumière sur le drame, personne ne traverse les rails, en fait. Sur les images, on aperçoit effectivement deux piétons qui se trouvent le long des rails où survient la rame en question, mais ils n'empiètent pas et attendent visiblement le passage de la rame pour s'engager. Question : est-ce qu'ils auraient été percutés quand même en étant au bord des rails par la machine ? Les investigations policières vont tenter de répondre à cette question.
A l'insu du traminot
Ce n'est donc pas le conducteur du tram qui a activé en urgence le système de freinage ayant déséquilibré le septuagénaire, lequel est venu heurter violemment de la tête une "tulipe", cette barre métallique installée pour que les usagers se tiennent accrochés, quand ils sont debout. Il est mort d'un profond traumatisme crânien. En réalité, le système de freinage d'urgence s'est déclenché à l'insu du traminot. Explications : toutes les rames sont équipées d'un système de freinage sophistiqué qui peut s'activer seul, lorsqu'il détecte un obstacle sur les rails et qui s'enclenche automatiquement si le conducteur ne se sert pas des boutons prévus à cet effet. Et c'est semble-t-il ce système qui aurait fonctionné le jour du drame, à cause de la présence le long des rails d'obstacles -les deux piétons- susceptibles de traverser. La direction des Transports de l'Agglomération de Montpellier (TAM) auraient été officiellement informés en fin de semaine dernière de ce rebondissement de taille...
Jean-Marc Aubert

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