INFO L'AGGLO-RIEUSE : Un Montpelliérain de 47 ans, Alain M. vient d'être renvoyé devant la cour d'assises de l'Hérault où il sera jugé l'année prochaine pour "viol, arrestation, enlèvement, séquestration et détention arbitraire d'otages" commis le 30 mai 2012 dans l'exploitation d'une pépinière sur la commune de Mauguio, à l'est de Montpellier. Dans la matinée, en l'absence de son mari, l'épouse du pépiniériste avait surpris un cambrioleur, le visage dissimulé sous un masque de Zorro, affairé à fouiller une commode. Immobilisée par une clé au bras, la victime, terrorisée lui remettait 12 000 euros et ses bijoux, pensant qu'il quitterait les lieux où se trouvait sa fillette âgée de 11 ans. Mais, l'agresseur l'emmenait dans la chambre du couple, la ligotait sur une chaise avec une corde et lui plaçait un foulard sur la bouche, avant de la détacher pour la contraindre à une "douche vaginale", puis de la violer, avant de la ligoter et la bâillonner de nouveau. L'inconnu au masque de Zorro s'en prenait ensuite à la fille de 11 ans, qu'il attachait à sa mère, avant de quitter les lieux avec le butin.
Clio jaune
Les gendarmes de la compagnie de Lunel découvraient dans la maison des indices où des traces ADN étaient isolées, notamment sur le masque de Zorro oublié, sur des morceaux de corde et sur un tournevis. Le témoigne d'ouvriers agricoles allaient permettre de faire progresser les investigations : ils avaient noté la présence suspecte d'une Clio jaune, garée anormalement dans un petit chemin accédant à la pépinière. Le 14 juin, la découverte d'un véhicule similaire stationné sur les bords du Salaison, au lieu-dit La Pansière, non loin des lieux de l'agression, sur la commune de Saint-Aunès allait aboutir à l'interpellation d'Alain M. qui campait non loin de la Clio jaune. Il avait déserté le domicile de sa fille, cité Malbosc à Montpellier et dormait sous une tente avec sa concubine. La comparaison des traces ADN relevées dans la maison des pépiniéristes avec le profil génétique du suspect s'avérait positive.
Toxicomane
Des recherches autour de la tente aboutissait à la découverte d'une partie des bijoux volés, qu'il avait...offert à sa concubine en guise de cadeau ! Toxicomane notoire, son casier judiciaire porte trace de 14 condamnations. Il a effectué 11 séjours en détention, avant d'être incarcéré en juin 2012 pour les faits présumés de Mauguio. Alain M. avait été embauché quelques semaines avant en tant qu'intérimaire sur un chantier de l'INRA à Mauguio, à proximité immédiate de la pépinière. Interrogée durant l'instruction, la mère de l'accusé le décrit comme "le petit poussin noir de la famille". Au procès, Alain M. sera défendu par Me Marc Gallix, tandis qu'Iris Christol plaidera pour la famille des pépiniéristes, partie civile. Il sera jugé lors d'une session du printemps prochain.
Jean-Marc Aubert
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