EXCLUSIF L'AGGLO-RIEUSE
C'est un témoignage exclusif. Une retraitée de Prades-le-Lez et son compagnon qui vont marcher et s'aérer régulièrement dans le massif de Baillarguet qui s'étend sur 450 hectares entre Montferrier-sur-Lez et Clapiers, "un des derniers poumons verts préservés de la pollution et de l'incendie à la ceinture de Montpellier" dixit la promeneuse, racontent comment, hier après-midi, ils sont tombés sur une agitation inattendue et inquiétante : "Au détour d'un chemin, au milieu du massif à deux pas d la stèle érigée en hommage à un sapeur-pompier mort brûlé vif en été 1981, nous avons découvert un ballet de voitures de gendarmerie, de l'office national de la chasse, de la faune sauvage. Il y avait le fourgon de gendarmerie avec les mentions police technique et scientifique, des accès étaient interdits aux piétons, joggeurs et aux adeptes du VTT. Sur le coup, nous avons cru à une découverte de cadavre, nous avons interrogé un gendarme très sympathique qui nous a expliqué qu'un vaste périmètre du massif était contaminé par des grains de blé, de maïs et de morceaux de pain empoisonnés volontairement, qu'il y avait dans les 100 pigeons morts et autant qui agonisaient et qu'ils allaient faire abattre. Nous avons d'ailleurs entendu des coups de feu provenant de la forêt. Au sol, nous avons vu de grosses flaques de sang. Le gendarme nous a dit que c'était soit du sang laissé par des pigeons qui, infestés, avaient explosé et leurs dépouilles ont été enlevées, soit du sang de sangliers, de renards ou autres animaux qui auraient pu continuer à se traîner et mourir plus loin, dans des endroits où ils n'ont pas encore été retrouvés. Ce gendarme nous a expliqué qu'un vaste ratissage de la zone contaminée allait se faire". Ce couple de retraités est en état de choc et scandalisé depuis cet événement : "Nous sommes revenus à la maison contrariés, ce sont des inconscients qui ont empoisonné cette magnifique colline, probablement pour se débarrasser de sangliers qui sont très nombreux et qui saccagent les cultures et les jardins. Mais, imaginez que des enfants aient ramassé ces morceaux de pain pour les manger"...Ce week-end, les retraités pradéens devront trouver un autre endroit champêtre tranquille pour leur promenade quotidienne, le massif de Baillarguet étant interdit d'accès jusqu'à nouvel ordre.
JMA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire