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10 janv. 2011

Procès Bissonnet, acte 2 : La princesse d’Harcourt viendra-t-elle ?

Le deuxième procès de Jean-Michel Bissonnet, du vicomte Amaury d’Harcourt et de Méziane Belkacem s’est ouvert lundi après-midi devant la cour d’assises de l’Hérault, dans le vieux palais de justice Foch. Les trois hommes sont jugés pour leur implication présumée dans l’assassinat de Bernadette Bissonnet, une pharmacienne à la retraite de 57 ans, tuée de deux décharges de chevrotines dans la soirée du 11 mars 2008, dans sa villa cossue de Castelnau-le-Lez. Son mari, un richissime homme d’affaires est accusé d’avoir commandité l’assassinat par le factotum du couple, Méziane Belkacem, un Marocain de 51 ans, employé « au noir » par le couple pour laver les carreaux de la propriété (400 m2 de baies vitrées) et pour arracher les plantes folles dans le potager. Il a avoué avoir abattu la victime avec un fusil de chasse appartenant à Bissonnet. « Vieil ami de quarante ans » du mari, le vicomte Amaury d’Harcourt, 85 ans a reconnu avoir jeté l’arme du crime dans le Lez, où elle a été récupérée sur ses indications. Le premier procès avait été ajourné, au cinquième jour, après les « révélations » de deux co-détenus de Jean-Michel Bissonnet, l’accusant d’avoir voulu les soudoyer pour « faire porter le chapeau » du complot au vicomte. Cette tentative de subornation de témoins sera évoquée le 24 janvier. On saura tout sur les tenants et les aboutissants de cette « affaire dans l’affaire ». Depuis, les protagonistes ont été entendus à la demande du président de la cour, Joël Mocaer.

Ecoutes téléphoniques

Le magistrat ne s’est pas opposé cet après-midi à la requête des avocats des fils de Jean-Michel Bissonnet, Marc et Florent et de leur père pour contrainte Diane d’Harcourt à venir témoigner devant la cour et les jurés –cinq femmes et quatre hommes- le 21 janvier. La princesse Diane d’Harcourt n’est autre que la fille du vicomte et les avocats de Bissonnet, père et fils estiment que sa venue physique est déterminante. Question : est-ce que la princesse est en bon état de santé mentale pour témoigner ? Cinq experts déjà nommés par le président et qui ont rendu leur rapport font état d’un état de santé précaire. La princesse Diane d’Harcourt est en longue dépression et a déjà voulu attenté à sa vie. Elle tient des discours incohérents, semble-t-il. Mais, dans des écoutes téléphoniques versés à la procédure, Diane d’Harcourt aurait tenu des propos qui intéressent les avocats de la défense de Jean-Michel Bissonnet et de ses deux fils, qui croient plus que jamais à son innocence. Des propos qui peuvent être défavorables à son père. Le président Mocaer a donc accepté de désigner un nouvel expert pour qu’il dise rapidement si la princesse est en état de venir témoigner à la barre. Dans le cas où l’expert conclurait que l’état de détresse de Diane D’Harcourt l’empêcherait de se déplacer à Montpellier, l’avocat de son père, Me Charles Balling a proposé un témoignage à distance et en direct grâce à la vidéosurveillance.

Insulte

Autre fait nouveau, bien qu’il ait été annoncé vendredi dernier par ses avocats via un communiqué : Jean-Michel Bissonnet s’est constitué partie civile contre le vicomte et le factotum. Un de ses avocats, le pénaliste  Henri Leclerc l’a officialisée. Jean-Robert Phung et Luc Abratkewicz, les avocats du frère et de la nièce de Bernadette Bissonnet, con vaincus de la culpabilité du mari ont estimé que « cette partie civile tardive constituait s’étonnent, en effet que Jean-Michel Bissonnet ait attendu presque trois ans pour se constituer partie civile, alors qu’il ne l’avait pas fait lors du premier procès. Demain, la cour abordera les faits. Quatre gendarmes de la section de recherches de Montpellier et de la brigade de recherches de Castelnau-le-Lez viendront expliquer pourquoi ils ont très vite soupçonnés le mari. Des enquêteurs qui savent qu’ils vont se retrouver sur le grill.

Jean-Marc Aubert

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce n'est pas "videosurveillance" mais "visioconférence" et ce n'est pas le second procès, mais le premier qui reprend après son report.