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23 janv. 2011

Procès Bissonnet : encore une rude semaine pour le mari

La cour d'assises de l'Hérault siégeant à Montpellier entamera ce lundi 24 janvier la troisième semaine du procès des trois accusés de l'assassinat de Bernadette Bissonnet, tuée de deux cartouches de plombs, le 11 mars 2008 à Castelnau-le-Lez : son mari, Jean-Michel, 63 ans est jugé pour complicité d'assassinat. Selon Méziane Belkacem, un Algérien de 51 ans, le laveur de carreaux qui travaillait épisodiquement dans la propriété cossue du couple, jugé pour assassinat, il aurait abattu la quinquagénaire selon un plan diabolique élaboré par le mari. Le vicomte Amaury d'Harcourt, 85 ans, libre depuis le début du procès, a reconnu avoir jeté l'arme du crime, un fusil de chasse de calibre 16 à canon scié dans le Lez, "pour rendre service au mari, son vieil ami de quarante ans". Jean-Michel Bissonnet nie toute implication dans cet assassinat. Ses deux fils, Marc, 28 ans et Florent, 30 ans sont venus dire à la barre qu'en l'absence de preuve matérielle, de mobile et d'aveu, ils croient plus que jamais à l'innocence de leur père. Exceptionnellement, la cour et les jurés ne siégeront pas jeudi 27, mais les quatre journées d'audience s'annoncent encore rudes pour le mari. La déposition ce lundi matin de Jean-Pierre Juan, le frère de Bernadette est très attendue. Très discret depuis les faits, fuyant avec sa femme et leur fille Alexandra les chroniqueurs judiciaires et les caméras, Jean-Pierre Juan croit Jean-Michel Bissonnet coupable et il expliquera pourquoi à la barre. Ce sera le moment fort du procès et pourquoi pas un tournant. Depuis le début du procès, lundi 10 janvier, les deux avocats du beau-frère de l'accusé, les redoutables pénalistes, Jean-Robert Phung et Luc Abratkewicz ont marqué des points, en appuyant sur les mensonges du mari. "Si on retire M.Bissonnet du trio, il y a un trou béant dans le puzzle, car Belkacem et le vicomte n'ont jamais pu, matériellement monté ce scénario machiavélique en quatre minutes, l'après-midi des faits. M.Bissonnet avait planifié un crime parfait, en se blessant au pouce gauche en tirant sur la victime, Méziane Belkacem a tout fait foirer" assurent les deux parties civiles.
Jean-Marc Aubert

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