Libellés

29 nov. 2011

EXCLUSIF : La "police des polices" enquête au SRPJ de Montpellier

Une équipe de l'Inspection générale de la police nationale, l'IGPN (la "police des polices" ou encore "les boeufs-carottes") mène de discrètes investigations depuis quinze jours au sein du Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier et notamment à son antenne de Perpignan, à la suite d'une plainte contre X déposée le mercredi 5 octobre dernier par Jean-Robert Phung, avocat au barreau de Montpellier, afin de faire toute la lumière sur les conditions dans lesquelles un témoin important dans l'affaire financière dite de Saint-Cyprien aurait été amené à faire des dépositions au commissaire Christophe Gavat (sur notre photo ci-dessous)), chef de l'antenne de Perpignan du SRPJ de Montpellier, à l'époque des faits. On sait que durant l'instruction, un des mis en examen, Jacques Bouille qui était maire de Saint-Cyprien s'est suicidé par pendaison dans une cellule de la prison de Perpignan fin mai 2009, après avoir été placé en détention provisoire à la mi-décembre 2008. Depuis, reconnu responsable, l'Etat a été condamné à dédommager sa veuve. La procédure judiciaire a-t-elle été légale ? A la suite de l'implication présumée du commissaire Gavat -nommé chef de l'antenne PJ de Grenoble après son départ des Pyrénées-Orientales- dans la récente et médiatique affaire dite des "policiers ripoux de Lyon", où le numéro 2 du SRPJ de la capitale de Rhône-Alpes, le commissaire divisionnaire Michel Neyret est mis en examen et incarcéré depuis plusieurs semaines, une plainte contre X était donc déposée début octobre auprès du procureur de la République de Perpignan, Achille Kiriakidès.
Liens intimes ?
Elle porte sur l'existence présumée de liens plus qu'étroits, disons intimes qu'auraient entretenus le commissaire Gavat et un témoin capital, dont les dépositions ont notamment entraîné la mise en examen et l'incarcération de Francis Montor, un proche de feu Jacques Bouille. Selon Francis Montor, le commissaire de police aurait manipulé ce témoin, qui a, curieusement à ses yeux échappé au régime de la garde à vue...Plainte sensible, on s'en doute, ayant amené le Procureur général près la cour d'appel de Montpellier, Bernard Legras à donner le feu vert, après réflexion pour qu'elle soit prise en compte. Ainsi, depuis quinze jours, les "boeufs-carottes" sont installés dans le ressort du SRPJ de Montpellier pour des investigations classiques, destinées à établir la véracité ou le non fondement des éléments de suspicion listés dans cette plainte contre X. Les enquêteurs de la "police des police" vont notamment analyser la procédure et procéder à l'audition des nombreux témoins.
Les investigations diligentées actuellement ici par l'IGPN sous le contrôle du procureur de Perpignan surviennent à l'heure où le SRPJ de Montpellier vient de fêter en grandes pompes les cent ans de sa création. A cette occasion, Christian Lothion (notre photo ci-dessous), le directeur central de la police judiciaire descendu spécialement de Paris a honoré de sa présence jeudi 24 novembre la fête et les agapes organisées à Lattes. Lors de son long discours, Christian Lothion a évoqué l'épisode des "flics ripoux" de Lyon, "qui ébranle non seulement la PJ, mais tous les services de police : Est-ce que ça nous fait mal ? Oui. C'est l'histoire d'un policier de haut niveau qui était considéré à juste titre comme un des meilleurs de sa génération qui a dérapé, il a franchi allègrement la ligne blanche. Ce n'est plus mon ami".
Deux enquêtes !
Evoquant les dommages collatéraux de la chute de Michel Neyret, avec la suspension de ses fonctions de Christophe Gavat qui commandait l'antenne de Grenoble, Christian Lothion a déclaré : "Christophe Gavat a eu la malchance de rencontre le numéro 2 de la PJ de Lyon. Je pense d'autant plus à lui, si tenté qu'il ait fait quelque chose, qu'après avoir dirigé l'antenne PJ de Perpignan, il avait postulé pour venir au SRPJ de Montpellier, j'ai préféré le nommer en Rhône-Alpes. Que s'est-il passé dès qu'il a fréquenté Michel Neyret, je ne sais pas". Actuellement, le commissaire Gavat fait l'objet de deux enquêtes conjointes de l'Inspection générale de la police nationale, pour les faits présumés reprochés dans l'affaire Neyret à Lyon et suite à la plainte contre X lancée à Perpignan. Ce qui est assez inédit dans les annales policières et judiciaires...
Jean-Marc Aubert

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Le téléguidage de cette personne profitait à qui....
Si le SRPJ se pose les questions les réponses vont venir.

Anonyme a dit…

Tres mauvais article vous avez tout melangé ce n'est pas celui dont vous parlez qui devait aller a montpelier il faut apprendre a lire. Par contre en effet Liothon dit qu'il n'y sont pour rien. Attention au retour de flammes sur cette affaire Monsieur le redacteur. Demandez vous pourquoi Montor cherhce un vice de procedure ?? de plus vous devriez savoir que vous avez un serieux probleme de dates .... Voudriez vous dire que montor est blanc ????

Pathetique

La Mouette a dit…

Nous en reparlerons plus tard...

Anonyme a dit…

pas besoin d'en reparler, lisez l interview du dgpj et vous verrez que ce n'est pas celui dont vous parlez qui devait aller a mpl ....

Anonyme a dit…

Correction : M. Bouille a été placé en détention "provisoire" mi-décembre 2008, jusqu'à son décès, fin mai 2009.

Anonyme a dit…

Merci d'avoir pris en considération la remarque, mais... fin mai 2009, ce n'est pas "début 2009". Chercheriez-vous à minimiser la durée de la détention subie par Jacques Bouille ? Pourtant, elle a duré plus de 5 mois, et l'on peut comprendre sans difficulté le rôle qu'elle a joué dans son anéantissement moral.